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Semaine 37

Par Livraire @livraire

Le retour de la récap de la semaine !

• Shumona Sinha, l’auteure de Assommons les pauvres a été licenciée par son employeur, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Son roman dépasserait les limites admissibles pour une fiction. Les quelques extraits de demandes d’asile reproduites dans le roman violeraient les clauses de confidentialité imposées par sa fonction d’interprète auprès des réfugiés.

Amazon s’implante en Espagne : cinquième boutique européenne, le site est opérationnel depuis jeudi 15 septembre.

Depuis peu, les revues de presse automatiques, utilisant les agrégateurs de contenus fleurissent, notamment sur Twitter où les utilisateurs sont nombreux à les utiliser. Pourtant, ces revues automatiques posent quelques problèmes en matière de droit d’auteur. Outre le fait que l’intérêt de telle ou telle publication n’est pas dû à son auteur mais aux auteurs des articles utilisés, la paternité des contenus n’est pas toujours clairement citée. Problème encore amplifié dans le cas où un article contient une photo personnelle, non libre de droit. L’article d’Amaranthe explique très bien les aspects du problème, encore plus quand il s’agit de personnes qui sont rémunérées pour cela au détriment des autres. (Source : Agrégateurs de contenus, halte au plagiat)

Cet article m’a semblé particulièrement important dans la mesure où je fais moi-même une revue de presse, même si elle n’est pas automatique. Moins parce que je redoute que l’on utilise mon travail que parce que je ne voudrais pas spolier celui d’autrui, notamment en rédigeant cette récap’ hebdomadaire. Après lecture de l’article cité, cela ne me semble pas être le cas : sauf rares exceptions je ne fais pas de copier-coller et dans ce cas c’est toujours précisé, je rédige les différents points de la revue et je cite les sources avec un lien.

La fermeture du site Alapage était annoncée pour la fin de l’année, finalement il ne fermera plus, RueduCommerce.com étant parvenu à trouver une solution pour conserver Alapage.com.

Vous vous souvenez de la campagne initiée par le SNE et le SNL pour sauver la librairie ? Voici une série de réactions et d’analyses que je trouve assez pertinentes, je vous les fait partager :

Par Au coin du livre : une campagne à côté de la plaque

Par La librairie est morte, vive la librairie : Au secours des libraires ?

Il ressort que cette campagne ne sert pas du tout les objectifs pour lesquels elle a été conçue.

Je partage assez les avis de ces deux auteurs, qui ne sont d’ailleurs pas les seuls à en faire la remarque.
Rien que la photographie dessert le propos : une seule clientE. Et les hommes ? Ils ne lisent pas ? C’est aussi absurde que les marques pour bébés qui ne s’adressent qu’aux mamans. Certes les femmes lisent plus que les hommes, mais ce n’est pas en sectorisant un maximum qu’on risque de toucher un large public.
Le libraire est un homme tout seul (Ah bon, il n’y a pas de femmes libraires ? Et le métier de libraire est aussi un travail d’équipe.) dans sa boutique, assis derrière son comptoir, image très loin de la réalité du métier.
Le livre est un objet froid et impersonnel (je comprends qu’on n’ait pas voulu mettre en avant une maison d’édition, mais il était aussi possible de créer une couverture fictive) tendu à un moment visiblement inopportun puisque la jeune femme est précisément en train de chercher un ouvrage dans le rayon et semble l’avoir trouvé. De là à faire un amalgame libraire = emmerdeur avec une caution intellectuelle qui sait tout mieux que tout le monde, il n’y a qu’un pas.

Paradoxalement, les clients viennent en librairie et attendent justement qu’on leur trouve LE livre ou que l’on ait TOUT lu, et comme ce n’est pas le cas, il y a souvent un sentiment de déception qui conduit justement à aller sur internet où le miracle des propositions personnalisées pourra agir.

Parallèlement, cette semaine, on a pu lire une flopée d’articles contre le numérique et sur les difficultés que traverse le monde du Livre à l’heure actuelle.

D’abord la plaidoirie du président du MOTif : Amazon m’a tuer et la lettre ouverte au SNE de Denis Bénévent, libraire à Figeac, qui explique les absurdités du système (les retours, la quantité de publication, le prix des loyers). Pas de charge contre le numérique, juste un état des lieux intelligent et lucide.

De l’autre côté, les premières pages du livre de Frédéric Beigbeder, Premier bilan avant l’apocalypse, et son réquisitoire contre le numérique.

•  L’image de la semaine :

Semaine 37

Alfred Eisenstaedt, Lesson at La Scala’s Ballet School, Milan, Italy, 1934

Sources

* Actualitté
* Amaranthe
* Au coin du livre
* INSEE
* La librairie est morte, vive la librairie
* Le journal du Net
* Le Monde
* L’Express* Libération
* Livres Hebdo


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