Le rendez-vous était pris depuis plusieurs jours pour sortir aujourd’hui dans la rue et défendre la cause des syriens qui se font massacrer par un régime aux abois. Il ne se passe pas un jour sans qu’on entend telle ou telle exaction dans une des régions en Syrie. Des milliers de morts injustement qui font écho à un silence international assourdissant! Réaction timide, quelques fermetures d’ambassades, des cartons jaunes distribués là ou là où il ne fait pas trop mal, quelques intimidations sans réels effets...Bachar, le boucher de Damas a encore de beaux jours devant lui.
La Syrie n’a pas le pétrole de la Libye...ça explique peut être en parti le manque d’entregent de la communauté internationale. Le Président dictateur syrien n’a toujours pas compris qu’il est grand temps de partir. Ses amis d’hier se distancient de lui pour ne pas cautionner ses crimes...Mais il ne comprend toujours pas. Malgré l’appel incessant de son peuple pour son départ du pouvoir, il s’entête et continue de tirer sur la foule à l’arme lourde. Ben Ali ou Hosni Moubarek ce sont des enfants de choeur par rapport aux atrocités du dirigeant syrien. Que retiendra de lui l’histoire? Bachar Al Assad fût un dictateur sanguinaire sans étoffe politique pendant un règne dictatorial hérité d'un père tout aussi cruel. Voilà ce qu’on pourrait lire dans les manuels de l’histoire un jour prochain.
Ce samedi plusieurs villes en Europe mais aussi dans le monde arabe ont tenu à marquer leur soutien avec le peuple syrien. A Genève, environ 300 personnes ont défilé à travers la ville dans le calme pour soutenir un peuple meurtri. Plusieurs personnalités ont pris part au rassemblement au point de départ à la Place des Nations et ont même prononcé des discours: Ueli Leuenberger, Président des verts et Conseiller national, Remy Pagani Conseiller administratif à la ville de Genève, Loly Bolay députée au Grand Conseil, Pierre Vanek secrétaire du parti SolidaritéS, militant et ancien Conseiller national, Karl Grünberg, animateur de ACOR SOS Racisme, Hafid Ouradiri directeur de la Fondation de l’Entre connaissance...Ce rassemblement a duré trois heures et a conduit les participants de la Place des Nations à la Place Neuve. Chants, slogans anti-Bachar, le boucher de Damas, des pancartes méprisantes envers le régime en place...les manifestants se sont fait remarquer et de belle manière dans les rues passantes de Genève qui grouillent de monde comme d’habitude le samedi. La commémoration du massacre de Sabra et Chatila qui coïncide avec le rassemblement de ce jour, a été évoqué à plusieurs reprises par les intervenants faisant échos avec les différents drapeaux fièrement portés par des marocains, algériens et palestiniens. La pression sur la Syrie ne sera pas lâchée et la lutte continue. La seule énigme est d’ordre mathématique. Combien de jours résistera encore le dictateur? Et combien de victimes payeront encore le prix de leur résistance?
Article paru dans Kapitalis le 19.09.2011
Et demain est un autre jour!