Kumba :Le RDPC dénonce ELECAM

Publié le 17 septembre 2011 par 237online @237online
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La section Rdpc de la Mémé 1 « A » conduite par prince Ekale Mukete accuse l'organe chargé des élections au Cameroun d'orchestrer des irrégularités dans le processus électoral. Parmi les récriminations, le nombre des électeurs inscrits dans cette circonscription, le choix non–consensuel des présidents des bureaux de vote, et par-dessus tout, la limitation « arbitraire » de l'âge des postulants à cette fonction. C'est sous fond de tension que la réunion organisée par le chef de l'antenne communale d'ELECAM de Kumba 1er s'est achevée le 05 septembre dernier, les représentants des partis politiques y ayant pris part s'indignant des déclarations qu'auraient rapportées Mediko Ndoh Akama, chef de cette antenne : « Les 6000 noms recalés de la liste des anciens inscrits son ceux qui n'ont pas valider leurs noms » ; Selon le président de la section OJRDPC Mémé I « A », cette responsable locale d'ELECAM tentait ainsi de rattraper les propos de son collaborateur qui, réagissant aux accusations des participants sur ce sujet, avait déclaré : « ces 6000 noms qu'on a fait disparaître du fichier représentent les noms des électeurs fictifs inclus par l'administration en son temps ».

Le président de la section RDPC Mémé I « A » n'a pas attendu long pour tenter d'établir « les preuves de ce manquement grave entachant la procédure des inscriptions sur les listes électorales ». Prince Ekale Mukete rapportera que les statistiques rendues publics par ELECAM au terme des inscriptions sur les listes sont contestables, la procédure étant entachée d'irrégularités, avant de dénoncer que plus de 7072 noms au total auraient été délibérément supprimés des listes. Pour illustrer ses allégations, il relèvera que selon ELECAM, les chiffres de la circonscription électorale de Kumba 1er font un total de 11.768 inscrits, soit 2523 anciens inscrits, et 9245 nouveaux, alors que les rapports des élections municipale et législatives du 22 juin 2007 rapportent que 5149 inscrits avaient effectivement pris part à ces scrutins, sur 9595 inscrits à cette date.

Pour Ekale Mukete, « si l'on s'en tenait uniquement à ce rapport, il en ressort donc qu'ELECAM a illégalement refusé le droit de vote à 7072 camerounais au moins. Dans une sortie à la presse quelques temps avant le corps électoral, le délégué régional d'ELECAM pour le Sud – ouest Emmanuel Njang avait martelé que ceux des camerounais inscrits en 2007 n'ont plus besoin de le faire une nouvelle fois. « Nous avons acquis un logiciel des Nations Unis qui nous permettra de détecter les doubles inscriptions, et le reste de noms sera reconduit pour actualiser nos chiffres », avait – il confié.

Violation des lois

Ekale Mukete dénoncera par la suite « l'ingérence du délégué départemental d'ELECAM Divine Mewanu Mukoto dans les activités de l'antenne communale d'ELECAM de Kumba I », ceci dans un mémorandum titré « violation flagrante des lois électorales et privation des droits de vote à certains potentiels électeurs du RDPC » adressé au directeur général d'ELECAM, auquel il a pris le soin de joindre les procès – verbaux d'huissier rapportant les accrochages enregistrés entre lui et ces responsables locaux d'ELECAM les 18 et 25 Août dernier. Dans ces rapports, il dénonce que les responsables locaux tentent d'user des voies irrégulières pour proposer des noms aux fonctions de présidents de bureaux de vote. Il en ressort que lors d'une première réunion convoquée dans les bureaux de l'antenne communale d'ELECAM le 18 août dernier avec à l'ordre du jour la nomination des présidents des bureaux de votes, le chef d'antenne communale Mediko Ndoh Akama a confirmé que la procédure était bel et bien amorcée, rappelant qu' « elle avait encore besoin de plus de 10 demandes pour compléter les noms à 82 comme requis ».

Et pour lui répondre, le président de la section a martelé que pour des raisons de régularité, d'équité et de transparence, les invitations doivent être servies aux différents partis politiques concernées, et les rapports signés par les partis ayant pris part, ceci contrairement aux pratiques en cours jusque – là, avant de dénoncer : « j'ai observé que ELECAM a distribué clandestinement les fiches de recrutement pour les postulants aux poste de présidents des bureaux de votes à l'insu de certains partis politiques ». Ces récriminations se poursuivront le 25 août lors d'une réunion similaire à l'issue de laquelle les participants s'élèveront contre Ndoh Mediko qui aurait déclaré que « la principale condition de présélection des candidats pour les fonctions de présidents des bureaux de vote était d'avoir 35 ans au moins », avant d'ajouter que plusieurs candidatures ont été rejetées parce que les postulants avaient moins de 35 ans.

Aberration

Une déclaration qualifiée par prince Ekale Mukete comme étant une aberration ; il fera d'ailleurs savoir à Mme. Mediko qu' « en sa qualité de chef d'antenne communale d'ELECAM de Kumba 1er, et présidente de la commission de révision des listes électorales de cet arrondissement, EECAM (qu'elle engage dans ses actes) a ainsi commis une grosse erreur en imposant arbitrairement une condition restrictive qui, de part leur imagination, est sans équivoque discriminatoire ; et cette action menée avec son employé (Elecam) viole la constitution de la république du Cameroun ». « Imposer que les postulant doive être agés de 35 ans ou plus est arbitraire et vise à exclure les membres d'une classe de camerounais constituant plus de 70% de la population totale ».

Sollicité par Mme. Mediko, le délégué départemental d'ELECAM pour la Mémé Mewanu Divine Mukoto arrivée sur les lieux au moment où les participants se dispersaient conclura : « Elecam va conduire cet exercice de sélection des présidents de bureaux de vote seul, et aucun parti politique ne sera représenté ». Interpellé à cet effet, Divine Mukoto confiera qu'Independence d'Elecam, avant de réitérer qu'ils ne laisseront passer aucune influence. Une position consolidée quelques jours plutôt par le délégué régional d'ELECAM pour la Sud – ouest. Réagissant sur cette situation, Emmanuel Njang avait alors fait savoir qu'il s'agissait des manœuvres de certains responsables locaux du RDPC de cette localité qui craignent que le travail d'ELECAM ne les mette en difficultés. « Mais hélas, nous ne cèderont pas, nous ne laisseront passer aucune influence », avait – il précisé.


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