Rock of Ages

Publié le 17 septembre 2011 par Duxxy28 @duxxy28

Disponible depuis le 31 Août 2011, Rock of Ages est le nouveau jeu de la ACE Team, les créateurs du loufoque et sympathique Zeno Clash. On se rappelle qu’à l’époque, le jeu avait séduit par l’originalité de son concept et de son univers, mais que le gameplay proposé, c’est-à-dire dérouiller de l’alien à mains nues, avait du mal à se renouveler et finissait par devenir lassant. Cette fois-ci, les développeurs ont eu la bonne idée de mélanger le concept des tower defense à celui de Marble Madness. Reste à savoir s’ils ont bien appris leur leçon.

Rolling Stones

Votre boulet pourra démolir tous les obstacles sur son passage.

Vous êtes Sisyphe, personnage issu de la mythologie Grecque. Pour les deux au fond qui ne suivent pas et les quelques fainéants qui n’aurait pas la force d’aller faire une petite recherche sur le net, Sisyphe est cet homme qui se joua des dieux pour ne pas mourir et fut condamné à monter un rocher en haut d’une colline sans jamais pouvoir y parvenir, la pierre lui échappant des mains avant le sommet. Ici, notre héros décide de se servir du caillou pour s’échapper en l’utilisant comme une boule de bowling. Les niveaux sont des parcours tout en longueur. D’un côté votre point de départ, de l’autre, une porte qu’il faut défoncer en acquérant de la vitesse et entre les deux, des obstacles qu’il vous faudra éviter afin de préserver la force et l’intégrité de votre boule. Celle-ci se contrôle comme dans un tps classique : flèches ou z-q-s-d pour les mouvements, la souris pour la vue et la barre d’espace pour sauter. Une fois la porte adverse percutée, votre boule est détruite et vos petits soldats s’évertueront à en sculpter une nouvelle pour que vous puissiez de nouveau jouer aux démolisseurs de l’extrême. Pendant le temps de sa reconstruction, l’angle de vue change pour vous donner un aperçu général  de la map. Durant cette phase de jeu, vous serez chargé d’organiser la défense de votre territoire pour empêcher la boule adverse de détruire votre forteresse. A vous de construire tours et catapultes ou de disposer votre cheptel pour bouter l’ennemi hors de vos terres.

The Quest for the Holy Rock

Les cinématiques multiplient les clins d'oeil bien sentis.

Si le concept est sympathique, le point fort du jeu est très clairement son univers. Directement inspiré des collages et dessins de Terry Gilliam lorsqu’il œuvrait avec les Monthy Python, le monde est complètement déjanté est délicieusement absurde. Même les menus sont un régal et on aura plaisir à naviguer dans les options pour le simple plaisir d’observer les animations débiles associées à chaque bouton. Les cinématiques sont des scénettes comiques délirantes et des parodies de film connus mais ont le bon goût de ne jamais verser dans l’humour gras et bas du front : observez bien celle qui introduit la bataille des Thermopyles. Pendant les phases de jeu, le tout est emmené par le Unreal Engine, moteur qui a désormais largement fait ses preuves, et qui est tout à fait capable d’afficher les cinq tours et trois vaches croisées sur le parcours. De toute manière, on retiendra plus le travail artistique que la prouesse technique.

Le vent du boulet

La phase de défense vous permet d'organiser vos troupes afin de freiner la progression du boulet adverse.

Hélas, Rock of Ages souffre des mêmes tares que son aîné. Le gameplay simple ne parvient jamais à s’étoffer suffisamment pour renouveler l’intérêt et on a l’impression d’avoir fait le tour du jeu après seulement trois niveaux. Les quelques nouveaux éléments proposés pour la partie tower defense au fil de l’aventure ne sont que des versions plus résistantes de ce dont vous disposez déjà et n’offre que peu d’intérêt. Heureusement, quelques modes supplémentaires viennent compléter l’expérience : le ski boulet vous propose de rejouer les maps déverrouillées en détruisant le maximum de cibles et le contre la montre de faire le parcours le plus rapidement possible. Rock of Ages vous propose également d’affronter d’autres joueurs sur le net ou, plus original pour un jeu pc,

en écran splitté. Malgré tout, l’intérêt reste très limité et il est à parier que ce jeu rejoindra la longue liste des softs sympas mais pas top auxquels on ne joue plus et qui phagocytent votre disque dur.

Note Globale : 6/10

Direction artistique sans faille, idée originale, plusieurs modes de jeu… Les atouts sont là mais sont plombés par un gameplay qui peine à se renouveler et qui entraîne l’intérêt qu’on pouvait porter au soft dans sa chute. On a envie de l’aimer, pourtant, Rock of Ages, avec sa bouille ronde et rigolarde, mais non, rien n’y fait. A 8 euros sur Steam, on est loin du vol qualifié, mais on aurait tout de même aimé que ACE Team ne renouvelle pas les erreurs du passé. Espérons simplement que leur prochaine production réussira à  marier la réalisation impeccable et l’originalité de leurs dernières productions à des mécanismes de jeu un peu plus fournis.