Genre: rrrrrrrr ! Oh pardon, j'ai oublié de me réveiller !
Durée: 2h09.
Année: 2011.
L'histoire: Une journaliste française, ayant survécu à un tsunami; un medium américain en manque d'amour; et un jeune garçon anglais, qui vient de perdre son jumeau; vont se rencontrer par hasard...
La critique de Borat
Comme vous le savez peut être, je suis un grand fan de Clint Eastwood. Son virage vers le fantastique s'annonçait sous les meilleures auspices, avec un gros casting: Matt Damon, Cécile de France, Frankie et George McLaren, Thierry Neuvic, Bryce Dallas Howard, Jay Mohr, Lindsey Marshal, Jean Yves Berteloot, Marthe Keller, Stéphane Freiss et Mylène Jampanoï.
Les premières images avaient d'ailleurs divisé les fans du cinéaste, certains évoquant une réalisation impersonnelle, proche de celle d'un Roland Emmerich (surtout pour le tsunami).
Sans compter les mauvais échos venant de Toronto et la presse qui l'a descendu (sauf Studio Ciné Live, qui aggrave son cas mois après mois).
Autant dire que j'avais un peu peur avant d'aller le voir, mais la déception ne sera que plus grande. En même temps, les conditions de visionnage n'ont pas arrangé les choses: image mal mise (passe de 4:2 à plein écran!), travaux assourdissants (coup de marteau dans une scène d'émotion)... Merci Kinépolis ! Mais revenons au film.
Hereafter commence pourtant bien avec une scène de tsunami époustouflante, où Eastwood réussit à capter le plus d'éléments possibles.
On ressent clairement les émotions. C'est probablement le meilleur moment du film, c'est dire ! Le second bon point, c'est que les personnages sont assez attachants, principalement le médium et le petit anglais.
Mais la grande déception, c'est le scénario. On se fait vraiment suer et on peine à accrocher. Rien que les séquences françaises sont d'une platitude incroyable.
De France, qui travaille à France Télévision est à côté de ses pompes; toujours les mêmes acteurs pour faire la promotion du cinéma français; dîners dans des restaurants branchouilles; le producteur d'émission qui couche avec ses présentatrices...
Oh quelle horreur ! Les micro-scènes dans l'au delà sont tellement expédiées, qu'on s'en fout complètement. Sans oublier les cours de cuisine, avec le bon gros cuisto italien de service. Surtout on se demande clairement qu'est ce qu'Eastwood vient foutre ici... Pour se faire plaisir ?
Je dirai plutôt la seconde option. De toute façon, le grand Clint n'est plus à son coup d'essai. Sauf qu'ici, ça n'a pas marché.
En espérant qu'il se rattrapera avec le très attendu biopic sur J Edgar Hoover, avec Leonardo Dicaprio dans le rôle titre. Espérons le.
La fin en rajoute encore une couche, avec Damon rêvant qu'il se tape la Cecile et tombant comme un cheveux sur la soupe.
En tous cas, grand moment de rigolade assuré, c'est moi qui vous le dis. Niveau interprétation, Damon, Neuvic et Howard (bien que son personnage passe un peu trop vite à la trappe) s'en sortent avec les honneurs; Cecile de France se casse littéralement les dents.
Un Eastwood très oubliable et à éviter.
Note: 6/20
Note naveteuse: 13/20