Cette étude sur l'animal a deux conclusions importantes, le stress peut, chez certains, entraîner une altération de certaines zones du cerveau, et chez ceux-là, la répétition du stress déclenche le développement de la dépression. Les chercheurs du Centre de Recherche de l'Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière (Hôpital Pitié Salpêtrière) viennent d'identifier un marqueur biologique de cette vulnérabilité, le "brain-derived neurotrophic factor" ou BDNF, une molécule fortement diminuée en cas de symptômes dépressifs. Ces résultats, publiés dans l'édition du 7 septembre du Journal of Neuroscience, pourraient permettre de détecter les personnes à risque de dépression.
Le CNRS rappelle que la prédisposition à la dépression peut être d'origine génétique ou acquise, mais que chez certains, c'est la répétition du stress qui la déclenche. Parvenir à reconnaître ces populations à risque permettrait une meilleure prévention et une prise en charge plus précoce.
La dépression majeure touche 7% de la population de l'UE soit plus de 30 millions d'Européens et aujourd'hui seule une personne atteinte sur 4 a accès aux soins. Une étude récente, publiée en juillet dernier dans Biomed Central a classé la France comme l'un des pays à plus forte prévalence.
Sources: Communiqué CNRS, The Journal of Neuroscience, September 7, 20112011, 31(36):12889-12899; Vulnerability to Depression : From Brain Neuroplasticity to Identification of Biomarkers (Vignette OMS)