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Le journal

Publié le 17 septembre 2011 par Corboland78

En général j’achète le journal, Le Monde pour ne pas le nommer, deux fois par semaine. Le nom du quotidien et ma fréquence de lecture n’ont aucune importance dans ce que je veux exposer, c’est simplement pour étoffer le propos, donc inutile de retenir ces détails sans intérêt. Maintenant, si vous pensez que la suite est conditionnée par ce qui précède, libre à vous.

Personnellement je préfère l’acheter le matin, bien qu’il paraisse en milieu d’après-midi, c’est donc le lendemain après mon petit-déjeuner que je vais l’acheter pour le lire tranquillement devant un second café. Il y a plusieurs manières pour lire un journal, certains feuillettent le journal et s’attardent immédiatement sur les articles importants à leurs yeux, d’autres feuillettent pour repérer l’essentiel du secondaire et déterminer à peu près le temps qu’il faudra consacrer à leur lecture, j’en connais qui lisent le journal en commençant par la fin et qui remontent leur lecture page à page pour terminer parla une. Moi qui suis un gars simple, je commence par la première page et je termine par la dernière.

S’il y a plusieurs manières de lire le canard, il y a aussi plusieurs façons de le tenir. On peut le garder grand ouvert, une page dans chaque main (ça, c’est le crétin dans le métro qui se fiche de savoir s’il vous gêne ou non), on peut aussi replier le journal de façon à n’avoir jamais qu’une seule page devant soi tenue à deux mains (c’est plus discret dans les transports en commun), on peut aussi améliorer ce second cas, en pliant en deux dans le sens de la hauteur cette superposition de feuilles uniques, ce qui réduit le journal à une demi page reposant sur votre ventre. Bien entendu c’est l’idéal mais ça demande un certain tour de main. Ayant beaucoup pratiqué trains, métros et RER j’ai acquis une certaine expérience. Je pourrais aussi évoquer quelques astuces pour ne pas se dégueulasser les doigts avec l’encre de certains journaux, encore que de beaux progrès aient été réalisés ces dernières années par les imprimeurs, mais ça nous entraînerait trop loin.

Aujourd’hui je n’ai que faire de tous ces tours de passe-passe, je lis mon journal chez moi, tranquille dans mon canapé ou éventuellement dans le fauteuil de ma loggia. Par contre, ce que j’ai conservé, c’est cette habitude de toujours refermer le journal proprement, toutes les feuilles alignées sur la pliure centrale de manière à pouvoir le replier en quatre, proprement, afin d’en poursuivre la lecture plus tard si nécessaire.

Or, et c’est là que je voulais en venir – si vous êtes toujours là – s’il y a un truc qui m’agace particulièrement, ce sont les gens qui comme ma femme, après avoir lu le (mon) journal, l’abandonne en vrac sur la table basse du salon, comme un vulgaire tas de paperasses jetées dans la cheminée pour amorcer un feu. Ca m’énerve grave. Car après avoir pris toutes les précautions énoncées plus haut lorsque je lisais, je constate que tous mes efforts sont réduits à néant et que je vais être obligé de reprendre les feuilles une à une, les remettre en ordre, réactiver les pliures originelles et enfin pouvoir replier mon journal correctement.

Incidemment, et pour le plaisir de vous entendre gueuler, j’ai la nette sensation qu’il s’agit d’une attitude toute féminine. Non ?   


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