Chronique du vendredi 16 septembre 2011.
L’Equipe de Nouvelle-Zélande a corrigé significativement le Japon 83 à 7 et, surprise, Sonny Bill Williams est rentré à l’aile de la ligne de trois-quart et non au centre. Est-ce que Graham Henry tentera cette option contre la France ?
Sonny Bill Williams est un titulaire à part entière :
Le niveau de ce joueur fait qu’il parait incroyable qu’il ne soit que remplaçant. Sa capacité à passer les bras, même avec 2 défenseurs sur lui, et à faire jouer ses partenaires est inégalée et offre bien des options à l’attaque néo-zélandaise, notamment celle de jouer immédiatement dans le dos de la défense, ce qui est un sacré facteur de déstabilisation. Il parait difficile de s’en passer, même pour les All Blacks. Le problème, c’est que la paire de centre Nonu – Smith amène une stabilité, et une précision dans le jeu, sur lesquels l’équipe s’appuie depuis des années. Ces 2 joueurs se complètent naturellement très bien et l’expérience emmagasinée conjointement leur donne des automatismes qui ajoutent à leur efficacité. Difficile, donc, de casser cette association pour donner sa place à un joueur qui, finalement, à peu d’expérience du rugby à 15 et qui, au niveau international, avec la vitesse d’exécution des adversaires, n’est pas à l’abri de se manquer, notamment par son positionnement défensif. Graham Henry sait ce qu’il perd en le mettant titulaire, mais il ne peut pas être totalement sûr de ce que l’équipe y gagne. D’où le choix de l’utiliser seulement en impact player.
Un impact player qui devient l’arme fatale :
C’est vrai que lorsque Sonny Bill Williams jaillit du banc, à un moment où généralement les organismes commencent à être marqué et où les plaquages sont moins puissants et moins précis, les All Blacks se donnent une arme supplémentaire qui devient généralement fatale. Pourquoi alors, aller déséquilibrer une équipe et des systèmes de jeu rodés en tentant, maintenant, de faire une place de titulaire à ce joueur ? Même si son impact sur la rencontre pourrait être plus important en lui faisant débuter les rencontres, pourquoi prendre le risque de mettre à mal un système bâti depuis, au moins, 4 ans et qui donne d’excellent résultats ? Pourquoi ??? Tout simplement à cause du talent de ce joueur !
A l’aile, la solution idéale :
Graham Henry a un problème à résoudre à l’aile. Ses titulaires habituels ces dernières années, Rokocoko et Sivivatu, ne sont pas dans le squad et ceux qui y sont, même pleins de qualités, manquent encore d’expérience. Du coup, que ce soit Jane ou Guilford, leur position de titulaire ne semble pas indiscutable et le repositionnement de Sonny Bill Williams semble bien d’actualité. Ce n’est pas uniquement un concours de circonstance s’il est rentré à ce poste face au Japon. La réflexion de Graham Henry est continue et son envie d’utiliser plus et mieux les talents de ce joueur exceptionnel ne doit cesser de grandir de jour en jour. Du coup, pourquoi ne pas le tester contre la France ? Le faire en quart de finale ne serait qu’augmenter la prise de risque et, le faire pour le dernier match de poule, un coup pour rien. Du coup, quoi qu’en dise le staff néo-zélandais, je crois beaucoup que l’association Nonu – Smith – S.B.Williams a de beaux jours devant elle et, ce, dès le 24 septembre. Et ce , dès le week-end prochain. Malheureusement pour la France et ses ailiers…
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