Du CHOCOLAT pour se redonner du muscle ? – Journal of Physiology

Publié le 16 septembre 2011 par Santelog @santelog

Cette recherche menée par des chercheurs de l'Université de Californie, fournit la preuve, sur l'animal, que l'épicatéchine, une substance chimique contenue dans le cacao améliore les performances musculaires. Des résultats publiés dans l'édition du 25 juillet du Journal of Physiology qui ne dispensent pas de pratiquer régulièrement un exercice physique mais qui prouvent le potentiel de ce composé pour réduire la fatigue physique.


C'est une petite étude menée sur 25 souris conclut que l'épicatéchine, donnée durant 15 jours consécutifs a permis aux souris de « pratiquer » avec plus d'endurance un test sur un tapis roulant et a bien conduit à une augmentation de leur performance musculaire.


On trouve l'épicatéchine dans le chocolat noir, mais l'étude ne précise pas combien il faudrait en consommer pour obtenir le même résultat que chez les souris. Néanmoins, les résultats restent intéressants au regard des bénéfices de ce composé naturel qui pourrait imiter les effets bénéfiques de l'exercice physique et être utilisé pour réduire la fatigue musculaire et les effets liés au vieillissement.


L'endurance musculaire peut être améliorée par un exercice régulier qui augmente considérablement le nombre de mitochondries, de petites cellules responsables de la production d'énergie et le nombre de petits vaisseaux sanguins, les capillaires, qui apportent de l'oxygène vers les cellules musculaires. Les chercheurs ont choisi de tester l'épicatéchine car d'autres études suggèrent que le chocolat noir est lié à un risque réduit de maladies cardiovasculaires. Est-ce que l'épicatéchine flavonoïde principal (une classe de produits chimiques naturels trouvés dans les plantes) présents dans le chocolat noir.


Sur 25 souris, les chercheurs ont examiné l'effet de faibles doses d'épicatéchine sur la performance physique, la fatigue musculaire, la capillarité musculaire (le nombre de vaisseaux sanguins desservant le muscle) et le nombre de mitochondries. Tous les animaux ont effectué un test initial sur un tapis roulant d'exercice, dont la vitesse était progressivement augmentée à intervalles réguliers jusqu'à épuisement. Les chercheurs ont mesuré la durée, distance, vitesse moyenne et la puissance au début de l'étude comme score de forme physique et d'endurance musculaire. Après cette mesure initiale, les souris ont été divisées en quatre groupes pour recevoir : de l'eau, de l'eau et de l'exercice, de l'épicatéchine, l'épicatéchine et de l'exercice, durant 15 jours consécutifs. Le 16e jour, les souris ont été retestées.


Les souris ayant reçu de l'épicatéchine font nettement mieux sur tous les aspects du test, présentent une densité capillaire bien supérieure ainsi qu'une densité plus élevée de mitochondries dans les muscles.


Cette petite souris chez l'animal apporte la preuve que l'épicatéchine conduit bien à des performances similaires à celles obtenues par l'exercice régulier et si cette conclusion n'est pas généralisable immédiatement à l'Homme, les chercheurs concluent que l'épicatéchine pourrait présenter un potentiel d'application clinique pour la fatigue musculaire.


Source:The Journal of Physiology 2011, Published online before print July 25 doi: 10.1113/jphysiol.2011.209924(-)-Epicatechin enhances fatigue resistance and oxidative capacity in mouse muscle. (Vignette NHS, visuel © arkna - Fotolia.com)


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