Alors que la signature d’une nouvelle convention médicale au cours de l’été avait été unanimement saluée par l’ensemble des acteurs du secteur médical sur le territoire hexagonal, il semblerait que des premiers désaccords surviennent d’ores et déjà. L’émergence de cette nouvelle crise trouve naturellement son fondement dans le vote de la Loi appliquant une nouvelle taxe à chaque mutuelle dans le cadre de la distribution des contrats de protection sociale complémentaire. Il s’agit d’une décision Gouvernementale dont les conséquences grandissent davantage chaque jour puisque les polémiques et les oppositions farouches se multiplient si bien que le climat est aujourd’hui quasiment devenu délétère. Cette situation est fortement déplorable dans la mesure où le secteur médical devrait être un exemple de sérénité puisqu’il tend à concourir à la santé ainsi qu’au bien-être des patients. Il est alors assez désagréable de percevoir ces querelles entre les différents acteurs du monde médical pendant que les Français s’inquiètent réellement pour leur avenir en la matière notamment en terme de protection sociale.
Toutefois, il est fondamental de ne pas accabler les parties en présence parce qu’elles essaient seulement d’exprimer un avis sincère au regard d’une situation spécifique. A ce propos, il convient de citer la réaction de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM) qui rappelle que le doublement de la taxe applicable sur chaque assurance complémentaire santé représentera un coût supérieur à 1 milliards d’€uro. Or, elle rappelle que « s‘y ajouteront 400 millions d’euros d’augmentation des honoraires médicaux, prévus par la convention nationale négociée pendant l’été. Au final, ce sera donc un effort financier de plus d’1,5 milliard d’euros qui sera demandé aux Français pour leur santé. L’UNOCAM ne veut pas accroître encore cette charge, sans réel bénéfice pour les usagers du système de santé ». En effet au cours des prochains mois, il sera effectivement difficile de trouver un devis de complémentaire santé affichant des tarifs tels que nous les connaissons aujourd’hui. Cette réaction de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire a immédiatement suscité de vives critiques de la part de la Confédération des Syndicats de Médicaux Français dans la mesure où elle s’interroge sur le respect des accords contenus dans la nouvelle convention médicale signée. En conséquence, il convient surtout de se poser la question de savoir si cette décision d’origine Gouvernementale a été opportune à une période au cours de laquelle une certaine sérénité semblait doucement s’installer dans l’univers médical hexagonal.