Le débat télévisé d'hier soir sur France 2 ne me laissera pas un souvenir impérissable. Tout de même, il faut relever trois points très positifs : seul le Parti socialiste, grand parti de Gauche, ose affronter le débat public sans filet ; les six candidats (cinq PS et un PRG) ont accepté des règles leur permettant à la fois de présenter leurs points communs et leurs différences ; la personnalité des protagonistes apparaît au grand jour avec ses forces et ses faiblesses. J'imagine qu'un jour, dans mille ans, la droite sera obligée d'y venir et de ne pas se contenter de cautionner la candidature du monarque sortant détesté, décrié, bientôt délaissé (?) faute de candidats courageux…
Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi sur ce blog, je rappelle que ma candidate est Martine Aubry. Hier soir, elle n'a pas cherché à séduire (ce n'est pas son caractère) elle a posément indiqué ses priorités et surtout n'a rien éludé de ses engagements financiers, culturels, éducatifs, fiscaux, écologistes. En titillant François Hollande sur le contrat de génération (un échec selon elle) et le nucléaire (elle veut en sortir lui veut limiter la production d'électricité) Martine Aubry s'est révélée la plus compatible pour faire un accord avec Europe-Écologie-Les-Verts dont nombre de militants annoncent d'ores et déjà, qu'ils viendront voter pour elle le 9 octobre prochain.
Justement, parlons des primaires. La fédération de l'Eure proposait une formation-information accélérée hier avant le débat télévisé. Jérôme Pasco avait préparé un power point synthétique très clair et a répondu à toutes les questions que se posent encore certains des 67 présidents des bureaux de vote de l'Eure. Il y aura quelques variantes par rapport aux scrutins républicains habituels mais à la marge. La publicité du vote, l'isoloir et le secret, l'urne et la sécurité, l'identité et l'inscription sur les listes…rien ne change sauf qu'il faudra payer UN euro pour subvenir aux besoins de l'organisation.
Nous étions une centaine dans les locaux de la fédération. Cette présence militante est un signe. Ni la droite ni certains oiseaux de mauvais augure ne devraient altérer l'organisation de ces primaires citoyennes et ouvertes signe, non pas d'impuissance d'un parti, mais de confiance dans l'expression des militants, adhérents, sympathisants qui profiteront de ce premier acte de la présidentielle pour exprimer leur volonté de changement et d'alternance.