Oubliez les jeux des influences, les deuxièmes albums qui déçoivent et la rentrée scolaire de septembre. Posez vous et lancez sur votre mangeur de MP3 le dernier et troisième album des Bombay Bicycle Club. Non pas, évidemment, le dernier met d’un restaurant du même nom situé dans le Nord-Ouest de Londres, mais bien les toutes nouvelles track du groupe britannique rassemblées sous le titre « A Different Kind of Fix ».
Bombay Bicycle Club – Your Eyes
Avec un premier album aux riffs rocks et aux refrains pop, le tout criblé d’une basse aguicheuse et sautillante, les Bombay Bicycle Club, c’était ça : un mélange pop rock en inadéquation parfaite avec l’air du temps. C’était en 2009. En 2010, le groupe obtient le Best New Band Award à la cérémonie NME devant The XX et Mumford and Sons. Rien que ça. Après un deuxième album acoustique et un éloignement voulu de la scène, le groupe refait surface à l’été 2011. L’album leak peu avant sa sortie le 29 août et on peut enfin écouter les dernières compositions.
Bombay Bicycle Club – Leave it :
Plus pop, plus calme, plus « ambiant », les BBC semblent avoir fait mûrir leur rock pour mieux le cueillir les premières vendanges venues. S’ensuivent à l’oreille des chansons calmes, mélangeant The Shins, une ambiance grunge propre à du Nada Surf remis au goût de 2011, et un single, « Shuffle », sonnant comme les New Yorkais de Kim and Jessie.
A deux doigts de devenir un hymne de stade, « Shuffle » reste une pure production BBC : intimiste et pop à la fois. Les influences sont pour ce troisième opus clairement américaines, mais elles n’effleurent plus le disque qu’elles ne l’alourdissent. Malgré le fait que certaines chansons sentent le réchauffé comme « Take It the Right One » ou encore « Beggars » qui rappelle le deuxième opus « Flaws », « A Different Kind of Fix » comporte des compositions réjouissantes et rafraichissantes :
Bombay Bicycle Club – Lights Out, Words Gone
Moins abrupt que « I Had The Blues But I Shook Them Loose », la nouvelle monture du groupe originaire de Crouch End ne produit pas un album révolutionnaire et aussi intriguant que l’était le premier, l’attrait de la nouveauté en moins. Mais lorsque le temps est à la nostalgie et aux lourds nuages, « A Different Kind of Fix » est un pure plaisir.