Ce n’est pas nouveau. Mais d’habitude, les enseignants français préfèrent axer leurs revendications sur les manques de moyens pour les élèves : les suppressions de postes, le manque d’heures pour fonctionner, les fermetures de classes, les effectifs trop lourds.
Les professeurs français sont pris d’une sorte de modestie : ils se sentent privilégiés par rapport au reste de la société. Ils côtoient souvent toute la misère du monde à travers leurs élèves, alors, ils n’osent pas se plaindre.
Souvent, au plus profond d’eux-même, ils se disent : « Oui, j’ai un bac plus cinq, oui, j’ai des amis qui étaient à la fac avec moi, qui bossent dans le privé et qui gagnent le double que moi, mais bon, j’ai la sécurité de l’emploi et de nos jours, ne pas être au chômage, c’est déjà beaucoup. Et puis je ne suis pas à plaindre, il y a pire que moi…En plus, il y a d’autres priorités. »
En fait, les professeurs n’ont pas tort. Mais ils n’ont pas totalement raison non plus. Des professeurs au rabais, ce n’est pas l’idéal. Cela ajoute des soucis à un métier qui est déjà stressant. Cela décrédibilise toute une profession que l’on a déjà l’habitude de brocarder facilement…
Les enseignants vivant à Paris tirent la langue plus que les autres : ils ne peuvent plus se loger. J’ai une amie institutrice qui gagne moins aujourd’hui qu’il y a 5 ans, au début de sa carrière. Les cotisations retraites ont augmenté, notamment. Et la vie est largement plus chère.
Moi-même, depuis quelques mois, je rame aux alentours du 20…
Pourtant, je ne suis pas sûre que l’on fasse beaucoup pleurer dans les chaumières avec ça…Il y a une grève le 27, mais je pense qu’une fois de plus, les revendications ne seront pas autour de ce thème bassement matériel…
CC pour son blog » Bah !? by CC »
Merci à : Section du Parti socialiste de l'île de ré