Les électeurs danois ont confié le pouvoir au bloc de gauche conduit par la social-démocrate Helle Thorning-Schmidt et renvoyé le gouvernement de centre droit dans l’opposition après dix ans aux affaires.
Thorning-Schmidt a su convaincre les électeurs qu’elle serait à même de relancer l’économie du pays, promettant une relance des investissements dans l’éducation et les infrastructures. Ces dépenses seraient partiellement financées par une heure de travail hebdomadaire supplémentaire. L’état de l’économie a constitué le grand thème de la campagne, les partis de la coalition au pouvoir se voyant accusés de ne pas avoir réussi à préserver la croissance. Le Danemark a évité dans une grande mesure les traumatismes qu’ont subis d’autres pays ouest-européens parce qu’il reste extérieur à la zone euro. Mais la crise économique a transformé ses confortables excédents en déficits qui pourraient atteindre 4,6% du PIB l’an prochain.
Les partis politiques du pays divergent sur l’adhésion éventuelle de leur pays à l’euro. Les Danois ont voté contre l’euro par référendum en 2000 et la couronne danoise fluctue autour de l’euro avec une marge de variation étroite.