L’histoire bouleversante d’un trio improbable de SDF à la recherche des parents d’un bébé abandonné. Il y a le vieux bourru au cœur tendre, la petite fille au cœur brisé et le travesti au grand cœur. Tous les trois vont s’attacher à ce bébé et saisir l’opportunité se regarder en face et d’avancer. La règle du manga, ce qui fait son élégance et sa puissance, c’est de délivrer des messages forts au travers de contes enfantins à l’humour tarte à la crème. Un film d’animation dont l’un des héros est un genre de Zaza SDF et qui parle de précarité, d’addiction et de (dés)espoir avec autant de sincérité et de violence, c’est unique. Tokyo Godfathers est un classique du genre et pour le premier crêpopopcorn manga, il me semblait une bonne entrée en matière. Lorsqu’on ne connaît pas les films d’animations japonais, on pense au mieux à des films intellos bobos, au pire aux dessins animés du club dorothée. Passer à côté de la poésie la finesse et le métaphorique, c’est réducteur et stupide. Quand les mangas réussissent l’amalgame de tout ça, en y ajoutant une touche de clownesque, on touche du doigt la perfection. Satoshi Kon a aussi réalisé Perfect Blue.
Vous noterez que le trailer US parle d’une « femme » et non d’un « travesti » Faisons semblant de croire qu’ils ne font aucune différence et qu’il ne s’agit pas d’un voile pudique sur les yeux des petits enfants
Posté le le Dimanche, février 24th, 2008 à 19:00.