Preview de Blades Of Time

La seule raison pour laquelle X-Blades est resté dans les mémoires auprès de certains est son héroïne aux arguments très féminins et à la tenue plus que sporadique. Bien décidé à faire table rase du passé et de la monumentale bouse dont il avait accouché, Gaijin Entertainment revient sur le devant de la scène avec Blades of Time, qui aura pour seul point commun avec son prédécesseur la protagoniste principale et l'univers coloré dans lequel elle évoluait. Pour le reste, nous avons pu découvrir le jeu lors d'une présentation forcément extrême puisqu'animée par Monsieur Tak Fujii himself.
Si Blades of Time reste un beat them all, il se base sur des principes assez originaux et il faut avouer que le titre nous a fait son petit effet. Tout d'abord, la plus grande partie du gameplay repose sur la gestion du temps et la possibilité de revenir en arrière. N'y voyez pas là un moyen de revenir d'entre les morts, mais plus une aide stratégique vous permettant d'appréhender chaque combat de la meilleure manière possible.
En effet, lorsque vous enclenchez votre rewind, les actions que vous avez effectuées sont enregistrées et un clone apparaît. Par exemple, si vous affrontez un ennemi muni d'un bouclier, vous pouvez l'occuper en frappant de face comme un bourrin, puis remonter dans le temps et profiter de l'aggro du clone pour vous glisser derrière et asséner un coup fatal. De ce que nous avons vu, on pourra jouer avec cinq clones en même temps, ce qui permettra de faire face à de très nombreux ennemis ou tout simplement de vaincre un boss impossible à mettre à terre tout seul.
L'autre élément de gameplay important se trouve dans la possibilité de verrouiller des adversaires et de les dasher à grande distance. Cela permettra par exemple de s'éloigner du gros du combat pendant quelques instants en allant taper un ennemi lointain, mais sera aussi parfois indispensable pour traverser certaines zones. Nous avons pu voir un niveau désertique où il fallait rester dans l'ombre le plus souvent possible sous peine d'attraper une insolation et de mourir en moins de dix secondes. S'il est possible de courir et de dasher pour essayer d'arriver à temps à la zone ombragée suivante, il est beaucoup plus simple et sécurisé de verrouiller un ennemi avant de lui foncer dessus à vitesse grand V. Ce système permettra également d'atteindre des endroits autrement inaccessibles et conviendra très bien pour des affrontements contre certains types de monstres, notamment ceux munis d'ailes.

Si zones cachées il y a, il est inévitable qu'elles contiennent certains bonus intéressants. Dans Blades of Time, vous pourrez ramasser sur votre chemin des armes plus puissantes que celles de base, même si elle ne changeront fondamentalement pas la manière de jouer. On aura toujours un combo épée / arme à feu à disposition et l'on pourra switcher comme bon nous semble afin de faire parler la poudre ou plutôt d'être tranchant dans les débats.
Bien entendu, vos petites tueries vous rapporteront des points que vous pourrez ensuite investir dans diverses améliorations, comme par exemple des nouveaux combos, de la vie supplémentaire ou des sorts plus puissants. Nous avons d'ailleurs pu voir quelques uns de ces derniers (Tak Fujii a triché pour nous les montrer) et ils sont du plus bel effet en plus d'être ravageurs.
Si X-Blades pêchait par son manque d'intérêt et sa structure trop classique, il était également handicapé par une direction artistique plus que contestable ainsi que des graphismes à la rue. Blades of Time rattrape assez bien le tir, notamment grâce à l'occidentalisation du monde qui est plus fouillé et colle mieux avec le type de jeu. On reste certes assez loin des cadors du genre en termes de visuels, mais le tout est très correct et le titre possède une identité propre bienvenue.

Prévu pour cet hiver, Blades of Time pourrait bien être un petit jeu bien sympathique pour occuper les longues soirées au coin du feu. Reste à voir s'il saura ne pas être répétitif et proposer un challenge intéressant pour ne lasser trop rapidement le chaland.