Dans Parapluies, ce personnage est Béatrice, une traductrice au bonheur discret, vivant depuis quinze ans avec son homme, Matteo. Une femme capable de laisser un homme libre, qui supporte à chaque année le même désagrément, ce voyage traditionnel en Italie où la mamma en a que pour son fils unique, faisant complètement fi d’elle. Seul accroc, elle désire un enfant, il se fait tirer l’oreille.
Mais est-ce une raison pour que son Matteo décide de partir sans laisser de traces ? Complètement disparu l’homme qui, encore la veille, fêtait son anniversaire de naissance avec des amis. Où est-il ? A-t-il fui ? L’a-t-il abandonné pour une autre femme ? Elle est prête à tout effacer, tout comprendre, en autant qu’il revienne « Je lui aurais pardonné toutes les petites culottes rose pâle du monde s’il avait eu l’élégance de m’en glisser un mot ».
Mais comment peut-il avoir aussi abandonné sa mère qu’il a fait venir d’Italie afin qu’elle loge au rez-de-chaussée pour mieux prendre soin d’elle ?
Nous accompagnerons Béatrice pendant trente-quatre jours de pluie où elle remettra tout en questions, même les réponses les plus sûres. Elle ira jusqu’à prendre soin de la mère bo
Je n’en dis pas plus, je dois me retenir ! C’est le genre de roman sans soubresauts mais parcouru d’une intrigue psychologique soutenue. Je me suis bien posé quelques questions techniques sur la disparition de Matteo, et puis j’ai opté pour ne pas trop m’y attarder, vu le genre psychologique plus que policier.
Le comble de ma délectation est venu du style et son humour en dentelle, à s'étouffer de sourire.
Parapluies, Christine Eddie, Éditions Alto, avril 2011, 208 pages
* Les Carnets de Douglas - Premier roman : ses Prix et Distinctions