XXVèmes Journées de Psychothérapie Institutionnelle
Ampi 2011 les 7 et 8 octobre à Marseille
« s'il vous plaît... dessine moi... la psychiatrie ! »
De l'être de cachets à la lettre de cachet, il n'y avait qu'un pas qu'au moment de l'écriture de cet argument, au printemps 2011, le parlement est en train de franchir sans état d'âme, poursuivant sa fuite en avant sécuritaire.
La rencontre singulière avec la personne en souffrance reste la base de tout travail psychothérapique, mais comment imaginer qu'une loi prônant les soins sans consentement en ambulatoire n'aura pas d'impact sur l'accès aux soins, sur le climat de confiance nécessaire à toute demande de thérapie.
La méfiance généralisée ainsi instituée est un obstacle aux soins.
Pourtant, écartons toute idée de résignation.
Surtout ne rien lâcher, sinon que répondrions nous au Petit Prince à sa demande : « s'il vous plait... dessine moi... la psychiatrie ».
Nous avons à prendre part à ce dessin. Le papier et le crayon nous sont imposés, pas le dessin.
Le Petit Prince est un conte poétique et philosophique, voilà bien deux dimensions à prendre en compte pour la psychiatrie d'aujourThui et de demain !
Elles questionnent, comme la folie, l'existence de l'homme.
Et c'est bien l'homme qui devra être le sujet de la psychiatrie du 2 1ème siècle et non pas un assemblage d'organes programmés génétiquement. Notre ambition n'est pas d'adapter la personne, en l'occurrence le patient, aux normes de la société, mais de l'accompagner à trouver le chemin de sa liberté en luttant contre ses empêchements à vivre liés à l'aliénation mentale et sociale de tout être humain, invalidants dans la pathologie mentale.
C'est cette conception de la folie que la psychiatrie d'aujourd'hui doit s'efforcer d'irriguer dans les lieux de soins, avec la loi HPST qu'il n'est plus temps de combattre dans ces lieux de soins, mais de « subvertir »...
Toutes les expériences de terrain sont les bienvenues ....