The girl who waited
Saison 6, Episode 10 sur 13
Diffusion vo: BBC 1 – 10 septembre 2011
Amy appuye sur le bouton rouge et elle attend, attend, attend …
Le docteur ment, Rory meurt et Amy attend. Ce sont les principes de base du docteur 11ème incarnation. Et la pauvre Amy passe son temps à attendre le docteur. Petite, ado, adulte, mamie. Elle passe sa vie à attendre que le docteur revienne la chercher. Et cet épisode pousse ce concept loin puisqu’elle va l’attendre 36 ans, toute seule, en milieu hostile.
Et cela offre une version d’Amy qui déteste le docteur, ce qu’on peut comprendre. Mais Amy est également devenue une dure à cuire. Elle sa sonde sonique, son épée, ses protections et sa colère contre le docteur. Le principe de base posé est vraiment très intéressant. Malheureusement, l’épisode traine vite en longueur. Les scènes entre la vieille Amy, la jeune Amy et Rory sont toutes trop longues et trop larmoyantes. On insiste trop sur l’amour de Amy et de Rory. Ils insistent tellement que j’ai même eu l’impression que les scénaristes se servaient de cet épisode pour s’en persuader eux-même, comme si il n’était pas naturel que ces deux-là s’aiment.
Donc Amy et Rory s’aiment et au final, le docteur leur en fait voir de toutes les couleurs et je ne comprends pas pourquoi ils restent avec lui. Rory a beau lui gueuler dessus, le menacer et tout ça, mais au final, ils n’ont qu’à se casser. Le docteur les ramène et voilà. Ils auront au moins la paix comme ça et pourront faire une vraie fille que Amy aura élevé avec la sagesse de l’âge et non l’ingratitude de l’adolescence comme modèle parental.
A coté de cela, l’épisode so’ffre un visuel très intéressant. L’esthétique épurée m’a franchement bien plu. La réalisation assurait, comme souvent cette année et surtout, j’étais heureux de ne plus avoir un épisode dans le noir. Là, c’est blanc, très blanc, très stérile, parfait pour le propos. Je regrette juste que le jardin n’ait pas eu droit à une petite exploration.
Malheureusement, à coté de cela, l’épisode se traine un sacré paquet d’incohérances pour faire avancer le truc. Et cela dès le départ. Pourquoi va t’elle chercher son téléphone ? Ca n’a aucun sens. « Woot woot ! je sui sur 1 autre planét todé ! » Vraiment nécessaire ce tweet. Et après, ça continue. Pourquoi ne ressort-elle pas de cette putain de pièce quand elle ne les voit pas et attend 10 jours comme une conne ? Heureusement que Rory a un cerveau lui sinon … Y a bien que le bouton rouge qu’on peut discuter. C’est très con d’appuyer sur un bouton rouge mais bon, on peut aussi dire qu’elle est anti conformiste, qu’elle a assimilé la leçon que tout ne correspond pas orcément à notre vision des choses (cf le sens du mot docteur dans la forêt) et qu’en plus, il y a un petit dessin de cascades alors qu’ils sont venus voir les cascades. Ok. Sauf que même si c’est bien le cas, la scène a rendu qui la fait passer pour une abrutie.
L’épisode enchaine la multitude de détails qui clochent dans le genre, comme le fait qu’elle sache se contruire une sonde sonique, l’épée qui sort d’on ne sait où ou encore le toucher des robots qui assoment à durée variable suivant Rory ou Amy. Je ne parle même pas de la planète touristique, donc qui acceuille pleins d’aliens et qui ne sait pas différencier les aliens et donc les traitements mortels pour les uns et pas les autres …
Et on a le final où Amy veut fuir avec mais zou, hop, en un clin d’oeil, je vais me sacrifier parce que c’est super cool de se sacrifier pour rien. Ca aurait super osé qu’ils embarquent la vieille Amy pour quelques épisode, mais cela aurait obligé de faire de la continuité hors épisodes écrits par Moffat et ça, c’est le maaaal !
D’ailleurs, on a encore un questionnement moral et éthique d’évacuer facilement, comme avec les version de chair plutôt dans la saison. C’est moche de rater ENCORE une réflexion sur la thématique de qui a le droit de survivre ou non, surtout dans une saison qui prépare à la mort du docteur (par le docteur lui-même ?)
Bref, 5/10
L’épisode dispose d’une superbe réalisation et d’un potentiel formidable. Malheureusement, il ne l’exploite pas du tout, esquivant la réflexion au privilège de trop longues scènes sentimentales.