Certes la douleur ne fait pas rire mais le rire augmente bien la tolérance à la douleur, selon cette étude de chercheurs de l'Université d'Oxford, en collaboration avec d'autres chercheurs européens et américains. Cette étude, publiée dans l'édition du 14 septembre des comptes-rendus de la Royal Society britannique suggère de recourir aussi au rire, en milieu médical.
Au cœur de la recherche, ces substances chimiques appelées endorphines libérées lors d'activités comme l'exercice physique et l'excitation et connues pour rendre les gens moins sensibles à la douleur. Chez les singes par exemple, les endorphines jouent un rôle central dans la relation sociale. Ici les chercheurs ont utilisé ces niveaux de libération d'endorphine, avant et après la projection ou le spectacle, comme mesure indirecte de la douleur, mais aussi le temps durant lequel les participants pouvaient supporter un système de refroidissement du bras à -16 º C.
L'étude révèle que les personnes encouragées à rire, par une vidéo comique, ont un seuil de tolérance plus élevé, après, qu'avant. Elles ont également un seuil plus élevé de tolérance en comparaison de personnes à qui l'on montre des vidéos sans caractère comique. Et ce seuil de douleur est encore plus élevé quand les gens rient en groupe. Les auteurs concluent qu'après le rire, les seuils de tolérance à la douleur sont significativement augmentés.
L'intérêt de cette recherche est, aussi, comment le rire libère des endorphines et comment le rire pourrait, aussi, être utilisé, dans un contexte médical.
Source:Proceedings of the Royal Society B,Biology doi: 10.1098/rspb.2011.1373: Published online before print September 14 Social laughter is correlated with an elevated pain threshold.