BRNS
Board of Research in Nuclear Sciences?
Non, brains sans voyelles, des bruxellois pas écervelés qui autrefois se nommaient Brains.
Pourquoi cet abandon du a et du i?
Leur ai rien demandé, mais à Montréal il y des cerveaux psycho-punk et à Atlanta y avait un New Wave combo produit par Lillywhite, sans oublier des Hongrois ragga et des punks de
Nouvelle-Zélande.
A 20h, le premier à monter sur scène
est Tim « Clijsters » Philippe, le batteur, celui qui parlera au nom des autres, il sera suivi de Diego Leyder à la
guitare et plus tard d' Antoine Meersseman et d' Olivier Hargot ( bassiste, claviéristes, xylophone,
percussionnistes...) qui tous deux tapotent la même cymbale.
Avanti pour du postrock/ambient atmosphérique, pas aveuglant, 'Clairvoyant': quatre voix, et un emballage moins austère que Cecila::Eyes.
't is goed, he, te souffle le photographe d'Indiestyle, y viennent d'où?
Des Belges, ket!
Vlamingen?
Non, des Brusseleirs!
'Here dead he lies' , jolies harmonies vocales, un petit côté Animal Collective pas taré, mais bien vite, la gentille mélodie initiale fait place à un roulement soutenu de percussions, une
nouvelle accélération, ta tête se secoue dans tous les sens.
Hypnotisant!
'I loathe you so' t'avais compris I love you so, t'étais pas le seul!
Quelques electronic gimmicks, une envolée tribale, accalmie, petite rengaine sucrée et nouvelle montée en puissance.
Une structure complexe mais cohérente, t'amenant au climax.
' Be alone', Clijsters, qui a voyagé avec ses raquettes, euh, baguettes, nous fait croire qu'il a grandi dans le Bronx, comme il est pas tout à fait black, on ne le suit qu'à moitié, dirige
l'orchestre.
'Graveyard' sur fond d'harmonium virant Arcade Fire, puis carrément Pink Floyd.
La Rotonde s'est bien remplie et montre qu'elle apprécie.
Un spiritual pas negro, suggère le gars du Bronx: 'Bible' , deux testaments postrock, pas hébreux ni scabreux.
BRNS termine par 'Mexico' au potentiel radiophonique évident!
Excellente première partie!
Cap sur les Blue Mountains, Sydney, pour une étude microphysique de la troposphère:
Cloud Control!
Un album, 2010, 'Bliss Release' ( winner of the 6th annual Australian Music Prize), précédé de quelques EP's ou singles.
Tous les grands festivals cet été ( dont Dour), déjà un passage au Bota, le Witloof en mars... l'engouement de la jeunesse se justifie, leur indie rock aux accents folk/pop convainc sans problème tout auditeur neutre, le set est varié, passant du rock énergique au psychédélisme, sans oublier la ballade folk, le chant choral et quelques éléments newrave bien dansant.
'Meditation song #2 '( why, oh why), de gros beats soutenus ( Ulrich Lenffer), un duo vocal sémillant (Heidi Lenffer, keyboards- Alister Wright, le chef, guitar) , de l'indie remuant avec un costaud à la basse, Jeremy Kelshaw, déjà bien remonté, et quel show lui va comme une moufle.
La Rotonde gigote.
Le catchy 'This is what I said', au background hawaïen, sonne comme les Flaming Lips mixé par David Byrne.
'Death Cloud' avec vocaux en couches.
Réunion autour du feu de camp en écoutant les Beach Boys ou Local Natives, jus de fruit, insouciance, sourires juvéniles!
Time for an older tune: 'Into the line', un downtempo groovy, presque bluesy, à la basse qui pompe. Un superbe titre proche de ce qu'Argent sortait début 70'.
Un petit malin interpelle Jeremy: 'hey, gars, tu bois du sherry'?
J'ai une tête à boire un truc de gonzesse, mariole, that's Jameson, stupid guy, whisky, bastard!
C'était le seul à pas taquiner, il doit peser 202 livres en gardant ses chaussettes!
Deux titres acoustiques: 'My Fear #2' et 'Hollow drums', le premier est du folk presque country, le second, une ballade gothique avec vocaux en chambre d'écho.
Let's have some serious fun, now: leur hit ' Gold Canary', un chant choral, des effets acides. Putain de bon morceau!
Heidi à l'acoustique pour 'There she goes' des L A' s, que Vince avait reconnu avant qu'ils l'entament.
You know De Laas, don't you... il est d'humeur espiègle, le bassiste!
Retour au label Cloud Control 'There's nothing in the water we can't fight' , pour terminer avec un brin de mysticisme hippie à la Grizzly Bear:
' Ghost Story' .
Repeat the drone, scandé ad libitum: ....We are the protectors, we are the soul collectors, we follow solar vectors...
Addictif!
45', un peu court, non?
Heureusement, un double bis, pour lequel Alister a revêtu un attribut vestimentaire aux couleurs nationales.
An oldie: ' Just for now', veine country/folk à la Fleet Foxes et une dernière bombe dansante, le tourbillonnant ' Buffalo Country', avec Alister s'essayant au rodéo en effectuant un triple saut périlleux.
Chouette concert !