C'aura été un conte de fée jusqu'au bout. Marion Cotillard n'en rêvais sans doute même pas lorsqu'elle tournait le film, mais la voilà aujourd'hui héritière d'une Simone Signoret lauréate du même trophée de la meilleure actrice en 60 pour son rôle dans Les Chemins de la haute ville. Marion Cotillard succède à la grande Helen Mirren, récompensée l'an dernier. Fabuleux. Et merci Marion de nous avoir fait rêver. La Môme est par ailleurs récompensé pour son maquillage. Ce n'est que justice, tant la performance de Marion tient aussi de l'extraordinaire travail de Didier Lavergne et de ses collaborateurs. La France repart avec une troisième statuette, plus discrète mais prometteuse puisque Philippe Pollet Villard, déjà récompensé vendredi soir par un César, remporte l'Oscar du meilleur court-métrage avec son Mozart des pickpockets. Un grand bravo !
Cessons d'être franchouillard et ne snobons pas les vainqueurs toutes catégories de cette magnifique soirée (car les films sélectionnés était presque tous de très haute qualité, ce qui n'est pas tous les ans le cas...). Les frères Coen voient leur fabuleux No country for old men vainqueurs de 4 statuettes et non dès moindres : meilleur film, meilleurs réalisateurs, meilleur scénario adapté et meilleur acteur dans un second rôle pour Javier Bardem. Le grand battu est donc There will be blood, un autre chef d'oeuvre qui aurait autant mérité toutes ces récompenses mais qui ne repart qu'avec les prix du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis, et de la photo pour Robert Elswit.
Au nombre de statuettes, La Vengeance dans la peau cartonne avec 3 Oscars pour ses montages images et sons ainsi que pour ses effets sonores. 3 Oscars techniques, mais 3 Oscars quand-même. Jesse James, un film pourtant extraordinaire à tous points de vues aurait sans doute apprécier d'en gagner autant... ou au moins un ! Un seul, c'est ce que rapporte Juno (meilleur scénario original pour Diablo Cody) ou Michael Clayton qui avec Tilda Swinton crée la sensation de la soirée, privant Cate Blanchett d'un nouveaux prix que tout le monde pensait lui revenir de droit. Mais non, I'm not there n'est effectivement pas là, sur le palmarès des ces 80e Oscars. Pas plus qu'Into the wild et là aussi c'est dommage. Mais on reviendra l'année prochaine, pour d'autres joies, d'autres décepetions, d'autres contradictions, qui sanctionneront une année que l'on espère du même niveau. See you next !
(en commentaire, le déroulement de la soirée, que nous avons suivi en direct).
Le palmarès complet :
Meilleur film : No country for old men
Meilleure actrice : Marion Cotillard (La Môme)
Meilleur acteur : Daniel Day-Lewis (There will be blood)
Meilleur second rôle féminin : Tilda Swinton (Michael Clayton)
Meilleur second rôle masculin : Javier Bardem (No Country for Old Men)
Meilleur réalisateur : Ethan & Joel Coen (No country for old men)
Meilleur scénario original : Diablo Cody (Juno)
Meilleure adaptation : Ethan & Joel Coen (No country for old men)
Meilleur film d'animation : "Ratatouille" de Brad Bird
Meilleur film étranger : "Les Faussaires" de Stefan Ruzowitzky (Autriche)
Meilleure photographie : Robert Elswit (There will be blood)
Meilleur documentaire : "Taxi to the dark side" d'Alex Gibney
Meilleure bande originale : Dario Marianelli (Reviens-moi)
Meilleure chanson originale : "Falling slowly" par Glen Hansard et Marketa Irglova (Once) Ecoutez la Chanson
Meilleur montage : Christopher Rouse pour "La Vengeance dans la peau"
Meilleur montage sonore : Scott Millan, David Parker, Kirk Francis pour "La Vengeance dans la peau"
Meilleurs décors : Dante Ferretti pour "Sweeney Todd"
Meilleurs costumes : Alexandra Byrne pour "Elizabeth : l'âge d'or"
Meilleur son : Karen Baken-Landers, Per Hallberg pour "La vengeance dans la peau"
Meilleurs effets visuels : Bill Westenhofer, Michael L. Fink, Ben Morris, Susan Mc Leod pour "À la croisée des mondes : la boussole d'or"
Meilleurs maquillages et coiffure : Didier Lavergne et Loulia Sheppard pour "La Môme"
Meilleur court métrage : "Le Mozart des pickpockets" de Philippe Pollet-Villard
Meilleur court métrage d'animation : "Peter and the Wolf" de Suzie Templeton
Meilleur court-métrage documentaire : "Freeheld" de Cynthia Wade
Photos : oscar.com
Une séquence, peut-être la plus belle, la plus forte, de "La Môme".