Il y a des films sur lesquels on part avec des idées préconçues. La planète des singes : les origines (titre original : Rise of the Planet of the Apes) en fait partie. Encore un énième remake ! En tous cas, c’est ce que je me suis dit …
Normalement, sauf entourloupe, on s’attend bel et bien à un préquel (ou une préquelle pour les accros de la langue). J’ai toujours été fasciné par cette saga (Charlton Eston y est pour beaucoup) et j’avais envie de me laisser tenter par cette création pour laquelle pas moins de trois scénaristes ont croisés leurs plumes.
Création originale (canal plus style) ou pompe à fric bien huilée ?
Une affiche simple mais efficace
César levant le poing tel Russell Crowe dans Gladiator (ou encore Jules César menant le peuple romain)! En plus poilu certes, mais l’idée est là ! La révolution commence.
Dans le fond, le célèbre pont de San Francisco légèrement égratigné par quelques explosions comme vous pouvez le constater : référence à une des scènes majeures du film.
Niveau esthétique, l’affiche ne présente pas de réel défaut mais aurait pu être légèrement plus poussée. Je vous conseille d’ailleurs ce site qui regorge de trésors minimalistes : http://society6.com/markomanev
Un essai transformé ?
Passons sur ce superbe titre hyper réfléchi en période rugbystique et attardons nous plutôt sur le réalisateur : Rupert Wyatt. Je ne sais pas vous mais pour moi, c’est un illustre inconnu. Je vous avouerai sans mal que je suis allé faire un tour du côté de chez Wiki et imdb pour tenter d’en apprendre un peu plus sur le personnage. Le tour a été vite fait. Deux œuvres majeures notables : Ultime Evasion et Subterrain et puis, bizarrement c’est tout.
On lui confie pourtant les rênes d’un projet pesant 93 Millions de dollars ! Sans trahir la fin de ma critique, je peux vous certifier qu’il a plutôt réussi son coup ;)
Le casting est quant à lui plutôt solide et réussi. James Franco notamment, qui, auréolé de son succès avec 127 Heures (Oscar du meilleur acteur tout de même), truste les scènes non-animales.
Bluffant, limite flippant d’ailleurs : le détail de la fourrure des chimpanzés ou de la dentition du gorille de la bande (Aldo si je ne dis pas de bêtises) sont hallucinants !
Alors bien entendu, l’histoire est simple ou plutôt, elle était attendue: un virus qui permet de multiplier les facultés cérébrales testé sur les chimpanzés afin de trouver LE remède contre la maladie d’Alzheimer.
Personnellement, ça tient la route. Je rentre dans le film sans trop me forcer et je plonge complètement dans l’univers proposé.
Comme dans toute superproduction hollywoodienne, il faut bien surdoser certains passages : capacité d’apprendre le langage des signes ou encore d’approcher le langage humain par exemple. Mais je prends quand même, je pense même sincèrement que cela amène quelque chose au film.
Petit hic … La planète des singes, les origines est censé être un préquel, et la fin du film ouvre complètement sur une suite ! D’ailleurs, mon petit doigt me dit que c’est dans les tuyaux ! Une suite à un préquel … les américains nous font vraiment consommer n’importe quoi !