Ses textes sont toujours de véritables concentrés d'absurde, de poésie et de légèreté. A la fois joliment désuets et totalement intemporels. Avec malice, il sait capter l'attention du spectateur, l'emmener dans un ailleurs pas si lointain tout à fait délicieux, et maîtrise à merveille l'art de la chute.
En prenant la plume cette fois-ci, René de Obaldia s'est fait femme(s) et a imaginé une cinquantaine de petites annonces plus ou moins matrimoniales dont il résulte autant de portraits d'hommes fantasmés, drôles et surprenants, subtilement mis en musique par Lionel Privat.
Au sein d'une scénographie simple mais néanmoins élégante et astucieuse, un peu rétro également, Isabelle Ferron et Manon Landowski incarnent ces femmes dévoilant et chantant leurs rêves les plus fous. A charge pour Laurent Conoir et Pierre Jacquemont de devenir tour à tour un idalgo, un curé, un breton... Un homme qui cogne, un psy ou encore un homme tronc... Le jeu est efficace et les voix passent bien sur une orchestration pour deux "poly-musiciens" assez riche.
Cette fine équipe qui s'en donne à "choeur joie" est plutôt bien dirigée par Pierre Jacquemont. Ce dernier, ne manquant pas d'idées, aurait cependant pu limiter accessoires et changements de décors en l'absence de régisseur plateau car ce sont les comédiens qui se coltinent le boulot, et ce n'est à l'évidence pas dans cet exercice qu'ils excellent...
Ce moment au Théâtre 14 fut cependant des plus plaisants.
Notez que ces "Fantasmes de Demoiselles" se donnent jusqu'au 22 octobre avant d'être repris au Ranelagh dans le cadre du festival Obaldia (dont nous reparlerons ici sous peu) du 26 octobre au 19 novembre.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble