Intouchables : premières impressions

Par Cineblogywood @Cineblogywood

En salles (le 2 novembre) : Ce matin, je suis sur un petit nuage. Pas parce qu’un beau soleil illumine Paris, ni parce dans deux jours, c’est le week-end. Non, le sentiment de bien-être qui m’accompagne depuis mercredi soir est lié à un film. Intouchables. Gaumont a organisé hier une projection du film à l’attention des blogueurs, en présence des réalisateurs, Eric Toledano et Olivier Nakache. Et, comme beaucoup de mes confrères, je pense, j’en suis sorti heureux. Tout simplement.
Deux duos doués
Le sujet est pourtant casse-gueule, comme l’a reconnu Toledano lors d’un échange après la projo. Un riche tétraplégique recrute un jeune banlieusard comme assistant personnel. On pouvait craindre un déluge de clichés et de bons sentiments. Et ben, non. A l’instar de ce que réclame Philippe, le tétraplégique dans le film, pas d’apitoiement. Le duo de cinéastes n’a pas ouvert les vannes du mélo bien-pensant, préférant s’en tenir aux vannes tout court. Et elles fusent, tout au long du film, faisant mouche à chaque fois. Intouchables est une comédie. Touchante, parfois émouvante, mais surtout drôle. Très drôle. Et mine de rien, sans effets appuyés, Toledano et Nakache brossent un tableau particulièrement juste de la vie en cité – et ils sont rares, les films français qui ont su aborder la banlieue sans se planter lamentablement.
Intouchables est aussi servi par un ensemble de comédiens qui jouent parfaitement leur partition (du Vivaldi mixé avec un bon Earth Wind & Fire – vous comprendrez en découvrant le film), emmenés par un duo exceptionnel : François Cluzet et Omar Sy. Le jeu intense, tout en retenue, du premier s’accorde avec bonheur à l’interprétation exubérante du second. Par exubérante, j’entends vivante, animée. Ce qui n’est pas incompatible avec la finesse, bien au contraire. François confirme l’immense acteur qu’il est et Omar révèle l’étendue de son talent. Quel pied de les voir ensemble à l’écran !
Oui, Intouchables est un film sensible, poignant, intelligent, débordant d’humanité et hilarant. De la projection d’hier, je retiens les francs éclats de rire mais aussi le beau silence lorsque les lumières se sont rallumées. Pas d’applaudissements. La boule d’émotion dans la gorge nous a empêché de battre des mains.
Nous vous reparlerons forcément d’Intouchables, d’ici sa sortie en salles, le 2 novembre prochain. Nous vous balanceront prochainement, en exclusivité mondiale (Wallis et Futuna compris), la première interview vidéo d’Eric Toledano dans un ascenseur. Olivier Nakache avait pris l’escalier.
Anderton