La FCPE, avec l'association des maires ruraux et les conseillers généraux du PCF, a récemment dénoncé la hausse « disproportionnée et injustifiée » des tarifs des transports scolaires. En effet le coût passe de 30 à... 130 euros par an pour un collégien. Une petite hausse de 430 % en somme. Une paille.
Didier Marie (Président PS du Conseil Général) et le PS local tentent péniblement de justifier cette mesure antisociale par le fait que le CG n'a plus d'argent car le gouvernement n'honore pas ses engagements (pas faux par ailleurs), que la hausse du pétrole etc imposent cette hausse.
Nous pensons pour notre part que le PS montre là la réalité de sa politique : de la même façon que tous les gouvernements européens qu'ils soient de gauche ou de droite ont adopté des plans d'austérité qui font payer la crise du capitalisme aux peuples et aux salariés, le conseil général a voté une mesure qui frappe directement les familles modestes.
Si la droite a dénoncé au conseil de juin dernier le manque d'ampleur du « plan de consolidation » de la majorité PS (en gros, pas assez d'économies, pas assez de rigueur...!), il faut aussi relever l'attitude du PCF. Si les élu-e-s du PCF ont dénoncé cette mesure et d'autres, ils se sont abstenus au moment du vote du plan de rigueur en juin ! Et oui... quand on est dans la majorité départementale, qu'on accepte (ou qu'on demande...) des responsabilités de gestion avec le PS, on s'engage à être solidaire avec le PS, à voter le budget et... les mesures d'austérité ! Alors que les militant-e-s de gauche, dont ceux du PCF nous n'en doutons pas, combattent ces mêmes mesures.
Voilà pourquoi le NPA ne refuse pas « par principe » les majorités de gestion avec le PS mais bien parce qu'en pratique, nous refusons de voter (ou de cautionner par l'abstention) des mesures que nous combattons au quotidien.