Troisème aventure des héros so british Blake et Mortimer, après "Le secret de l'espadon" et "Le Mystère de la grande pyramide". La bande dessinée a commencé de paraître en 1956 en quatrième de couverture du Journal de Tintin. C'est de l'avis des spécialistes le meilleur album de toute la série, et je suis moi aussi de cet avis depuis plus de 30 ans.
Mais le défi est plus fort que tout pour celui qui laisse bien en vue après ses exploits sa marque, la lettre grecque Mu, que l'on identifie bientôt avec le symbole de l'onde Mega, une théorie fumeuse émise en 1922 par un certain Docteur Wade, et brocardée par le tout Londres scientifique de l'époque.
Jusqu'à l'époque de Ben Laden, je me moquais souvent des scénarios mettant en scène un richissime être malfaisant ayant pour objectif de dominer le monde par le Mal. Aujourd'hui, nous savons que ces folies meurtrières sont possibles. Dans La Marque Jaune, c'est la soif de vengeance et l'orgueil poussé jusqu'à la folie qui sont mis en scène. Avec juste ce qu'il faut de science fiction relativement réaliste, des décors d'une beauté stupéfiante, une histoire haletante qui tient ses promesses de bout en bout. Une réussite complète, jamais plus égalée à ce niveau, même par E.P. Jacobs lui-même. Un régal renouvelé chaque année puisqu'il ne se passe pas d'été sans que je relise mes bien aimées BD, et celle-ci en particulier, retrouvant à chaque relecture un détail imprévu, une case parfaite .....
La Marque Jaune, par Edgar P. Jacobs, édité chez Casterman, 70 p. 14€