Ces programmes, ou parfois plus simplement les projets, étaient évidemment construits sur la base d'une idéologie, mais portaient aussi une vision. La vision d'un avenir pour la société et le territoire, et le moyen d'y arriver.
Or, l'analyse des récentes élections et du contexte actuel préparatoire à la futures élection présidentielle nous montre que ce n'est plus vraiment le cas. Au mieux, les partis surfent encore sur leur image passée, cherchent à présenter des stratégies répondant aux interrogations d'une partie de la population. Mais rares sont les projets qui présentent une vision d'ensemble, tranversale.
Pourtant c'est à cette condition qu'une majorité des électeurs serait mobilisée. C'est ce qu'attend la population dans le contexte de crise systémique et mondiale.
Certes, depuis quelques années, la complexité du monde moderne rend difficile une approche et la formulation de réponses globales. Chaque domaine ou secteurs d'intervention nécessite déjà un haut niveau de compétence. L'approche globale et synthétique impose des compétences et des qualités rares. Enfin, une telles approche réduit fortement la possibilité du recours à l'arbitraire, apanage dont refuserait de se défaire n'importe quel hommes ou parti politique.
Pour autant, ce n'est pas une raison pour nos dirigeants d'éviter ce travail de réflexion. C'est pour cela qu'ils sont élus et payés !
Or, avec des messages comme ceux véhiculés par le Ministre de l'Intérieur, stigmatisant des groupes de population, c'est ce principe de simplification qui est mis en avant. Claude GUÉANT fait ainsi le jeu du Front National et non celui de l'UMP.
Comment, avec de telles attitudes, allons-nous nous diriger vers un développement durable ? Car il s'agit de sortir d'une vision court-termiste pour se projeter dans l'avenir. Le constat précédent laisse entendre que ce ne sera pas la classe politique qui sera en mesure de porter cette évolution de société. Nos dirigeants seront, encore pour longtemps incapables d'élaborer et de porter un projet d'avenir.