En augmentant le plafond de la dette à 14300 milliards de $, les autorités américaines font craindre à leurs fournisseurs un impact sur leur politique budgétaire. L’accord prévoit des coupes sombres dans les dépenses IT de l’ordre de 2500 milliards de $. Alors que pratiquement 60% du revenu des sociétés IT indiennes provient des US, une telle perspective peut inquiéter.
Deux conséquences sont anticipées : un lotissement accru des projets, divisés pour mieux maîtriser et négocier les coûts et une poussée de l’innovation technologique.
Sur le pur plan financier une nouvelle dépréciation du dollar impactera directement la bottom-line des sociétés indiennes.
Le président du Nasscom, Som Mittal appuie l’idée que le gouvernement US encouragera les optimisations de coût par l’utilisation accrue de la technologie. Donc au détriment de la niche BPO qui reste la vache à lait du sous-continent.
Steve Hodgkinson, Directeur de recherche IT Asie-Pacifique de Ovum pense néanmoins que des opportunités vont s’ouvrir pour des acteurs qui pourront profiter de certains lots de projets et entrer dans la boucle commerciale en apportant des innovations technologiques.
C’est une habitude chez les « géants » que sont pourtant les IT companies indiennes de secouer les mains en disant « oh la la » (dans le tamil nadu l’expression c’est ayoyo) dès que ça bouge aux Etats-Unis avec une crainte d’impact sur l’offshore.
On pourrait espérer de ceux qui veulent se donner une image de leader mondiaux de montrer plus de sérénité.
L’impression c’est celle que pointait du doigt Anand Mahindra au Nascom leadership summit de février 2008, celle d’une industrie qui saute en continu en espérant attraper les opportunités, j’ajouterais celle qui secoue des mains et les porte à ses tempes dès que la conjoncture se retourne. Il est temps comme le souhaitait le grand Capitaine, qui a depuis repris Satyam en perdition, que l’industrie IT indienne gagne en maturité.