Alors qu’un ralentissement voire même une décroissance de l’usage de Facebook a été constaté aux Etats-Unis (-1.16% sur les 3 derniers mois), les Indiens réalisent une progression de 54% qui les propulse, population oblige, au troisième rang mondial derrière les E-U et l’Indonésie.
Quand on a quelques « friends » indiens on ne peut qu’être admiratif face à la culture du partage et au désir de communication. Dans ce sens l’application sociale a toutes les chances de continuer son ascension dans ce vaste pays, où le régime qui est démocratique n’est pas un obstacle. (note: un article paru dans Le Monde du 10/08/11 relativise cet avis tant il est vrai que les menaces terroristes pesant sur l’Inde ont amené les autorités à accroître les contrôles).
Autre particularité indienne, la jeunesse de la population facebook, près de 50% ont entre 18 et 24 ans (la France compte 25% de cette même tranche d’age). Quand à la faible proportion de femmes, le chiffre de 28% reflète bien le décalage qui subsiste dans la société, alors qu’on aurait pu penser que la forte proportion de jeunes ouvrirait davantage la porte.
Si en France on retrouve l’Olympique de Marseille dans le top 5 des marques, à chacun son sport, ce sont les stars du club de cricket Mumbai Indians que l’on retrouve dans la liste en Inde avec, jeunesse oblige, Tata Docomo, Vodaphone Zoozoo (téléphonie), Kingfisher (et oui de la bière), Fastrack (des montres et lunettes style).
Le succès de Facebook ne fait que suivre celui d’Orkut qui était devenu plus populaire en Inde que n’importe où dans le monde. Le phénomène social et surtout jeune interpelle les instances. Le gouvernement du Rajasthan vient d’annoncer l’ouverture d’un portail similaire aux fins de proposer une version éducative de l’application sociale. Les mêmes fonctions (sic) assorties de ressources pédagogiques, de tutoriels, d’e-book… la question une fois de plus est de savoir s’il fallait réinventer la roue.
sources : statistiques facebook sillicon India