Écrit par Le Messager
Jeudi, 15 Septembre 2011 05:48
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Mais alors qu'il aurait besoin d'une, voire deux saisons supplémentaires en France, à Nantes ou dans un club de grande envergure, il choisit la direction de Manchester United où il rejoint une pléiade de stars. Mais le challenge était trop grand pour le petit Camerounais qui ne s'imposera presque jamais, dans une équipe où les erreurs de casting au milieu de terrain se sont enchaînées : Djemba Djemba et Kléberson, le tout pour un matelas d'or.
Djemba Djemba côtoie alors plus la réserve que l'effectif professionnel et rejoint finalement Aston Villa où il ne s'imposera pas plus. La déception est grande pour ce joueur qui voyait l'avenir en rose deux ans plus tôt. Un prêt à Burnley pour terminer la saison 2007 plus tard, il est laissé libre par le club anglais. Alors que Lille est prêt à le récupérer, Eric Djemba Djemba s'envole finalement pour le Qatar avec une proposition financière « qui ne se refusait pas ».
Une année plus tard, il se rend compte que le fric et les quelques 40 degrés ne font pas tout. Il se met alors en quête d'un nouveau club, mais les pistes ne sont pas nombreuses. En 2011 finalement, il signe un contrat de trois ans avec le club danois d'Odense, espérant bien entendu relancer sa carrière en Europe et surtout faire parler de lui pour son football et non ses dettes qui montaient à 600.000 euros envers le fisc anglais. Entretien avec le nouveau milieu de terrain qui monte des Lions indomptables.
Eric Djemba: « Les ténors de l'équipe nationale doivent savoir aller vers les jeunes »
Vous faites votre come back dans cette équipe du Cameroun. Qu'est-ce que vous vous êtes dit le jour où vous avez été de nouveau convoqué ? Que Dieu existe et qu'il n'oublie personne ? Bien sûr que Dieu existe. Je pense que quand tu as foi en lui et que tu y mets toute ta confiance, il est fidèle. Tout le monde sait comment le Seigneur est. J'ai continué à travailler, je me suis remis en prière et il m'a redonné cette chance de revenir à mon meilleur niveau. Franchement, quand j'ai appris que j'étais rappelé, déjà contre le Salvador, ça m'a fait un grand bien. Ça m'a donné la force de continuer à travailler davantage. Et je me suis dit, le travail bien fait est toujours récompensé . Le staff technique qui vous a convoqué dit que vous êtes là pour encadrer la jeunesse... Je crois que ceux qui m'ont convoqué ont compris que je peux encadrer les jeunes parce que je m'entends très bien avec eux. On n'a pas beaucoup de différence d'âge, mais j'ai plus d'expérience qu'eux. Ils sont proches de moi, je leur donne des conseils qu'il faut pour qu'ils ne tombent pas dans la même facilité que moi. Comment vous avez vécu les misères des Lions ces derniers mois étant hors de la tanière ? C'était difficile à vivre. Mais vous savez, il faut voir tout ce qui nous entoure. Tout ce qui s'est dit, ça peut fragiliser le moral de certains joueurs, et après ça prend tout le monde. C'était difficile de voir tout ça de loin. Mais je dis bravo à ces parce qu'ils ont su se surpasser. Aujourd'hui, ils ont le moral au beau fixe, et ils veulent réparer ce qui était difficile par le passé. Nous allons essayer de ramener tous les supporters des Lions indomptables à nous. Vous arrivez dans cette équipe lorsqu'on parle de reconstruction, mais également à un moment où le public commence à se désintéresser de leur équipe fanion. C'est quoi le challenge pour vous aujourd'hui ? Tout ce qu'on doit faire c'est se serrer les coudes, bannir ce problème d'ego, accepter que l'autre c'est notre leader, l'autre c'est notre ténor, et les ténors doivent aller vers les jeunes. Je pense sincèrement que s'il y a respect dans les deux sens, tout ira pour le mieux. Je me rappelle à l'époque, il y avait le feu Foé, Etame Mayer, Raymond Kalla. Ils nous donnaient les conseils et on acceptait parce qu'on savait que c'étaient les leaders.On pouvait avoir des problèmes extra sportifs mais sur le terrain, ça ne se ressentait jamais, parce qu'on jouait pour le Cameroun. On peut être coéquipier et ne pas être amis. Quand tu portes le maillot tricolore, c'est pour les 20 millions de Camerounais. Je me suis rapproché d'Alexandre Song qui écoute mes conseils. Je pense qu'il a compris. Tous ceux qui sont là ont compris. Ils savent ce que c'est. Ils ont repris conscience.
On a longtemps parlé d'un problème entre Samuel Eto'o et vous. Est-ce qu'on peut penser aujourd'hui que vous avez aplani vos différends et que vous êtes devenus de bons amis comme par le passé? Vous savez, Samuel et moi quand on était plus jeunes, on a eu ce problème d'ego. Je ne vais pas vous le cacher. Même involontairement, on a eu ce problème d'ego. Ça veut dire qu'il a existé mais, on a mûri aujourd'hui. Samuel est quelqu'un qu'il faut approcher. Il a son caractère, il est comme il est. Chacun a son caractère, chacun est comme il est, mais il a un bon fond. Dites nous Eric, est-ce que Samuel et Alexandre se sont salués cette fois? Bien sûr qu'ils se sont salués. Moi-même je ne pourrais pas accepter le contraire. Je ne pourrais pas accepter être en sélection et voir un joueur qui ne salue pas l'autre. Peut-être par le passé, j'étais plus jeune, mais aujourd'hui avec mon expérience je ne peux pas cautionner cela. Si on porte le même maillot, ça veut dire qu'on est là pour la même cause. Autant mieux se saluer et faire semblant, mais au moins se saluer. Ils l'on fait et tout se passe bien. Alexandre donne des passes à Samuel, Samuel donne des passes à Alexandre. Le moral est au beau fixe, tout se passe bien, je crois qu'il faut tourner cette page. En ce moment où le Cameroun est presque hors course pour la Can 2012, on parle d'espoir, de sursaut, de maigre chance... Mais croyez-vous encore aux chances des Lions? Ne nous voilons pas les yeux. Ça doit être très difficile de se qualifier ; le rang que nous occupons, le nombre de points... Mais nous devons gagner ce qu'il nous reste parce qu'il est préférable de mal commencer, mais de finir en beauté.Follow