Etat chronique de poésie 1321

Publié le 15 septembre 2011 par Xavierlaine081

 

1321

Ma sombre colère s’égrène

A la mesure des indifférences propagées

.

Jamais ne sais que dire

Qui sache aiguiser sens critique

Infime réaction aux litanies quotidiennes

Qui ensanglantent l’histoire

*

Toujours me penche sur la floraison du jour

Pupilles ardentes à voir naître

L’aurore d’un rêve bénéfique

.

Toujours me faut retomber

Déchanter et laisser rouler larmes

Sur mes joues creusées d’avoir trop attendu

*

Vois l’âge qui s’en vient dans la fonte brutale de nos utopies

Vois le gris des cheveux se joindre à celui du ciel

Pour pousser cri dans les nuits révoltées

Puisqu’elles seules accueillent encore nos songes fous

.

Toujours le pas alourdi remonte l’avenue

Psalmodiant le nom d’un poète mort et enterré

Adulé en ces jours de tristesse

Sans un regard pour sa propre plainte

A lire entre les lignes d’un monde perdu

*

La colline se couvre de honte

Au crépuscule du jour enfui

.

Chacun vaque sans plus rien attendre

Sans plus rien rêver ni imaginer

Ne nous reste que le défilement des heures vides

.

Manosque, 3 août 2011

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