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Ma sombre colère s’égrène
A la mesure des indifférences propagées
.
Jamais ne sais que dire
Qui sache aiguiser sens critique
Infime réaction aux litanies quotidiennes
Qui ensanglantent l’histoire
*
Toujours me penche sur la floraison du jour
Pupilles ardentes à voir naître
L’aurore d’un rêve bénéfique
.
Toujours me faut retomber
Déchanter et laisser rouler larmes
Sur mes joues creusées d’avoir trop attendu
*
Vois l’âge qui s’en vient dans la fonte brutale de nos utopies
Vois le gris des cheveux se joindre à celui du ciel
Pour pousser cri dans les nuits révoltées
Puisqu’elles seules accueillent encore nos songes fous
.
Toujours le pas alourdi remonte l’avenue
Psalmodiant le nom d’un poète mort et enterré
Adulé en ces jours de tristesse
Sans un regard pour sa propre plainte
A lire entre les lignes d’un monde perdu
*
La colline se couvre de honte
Au crépuscule du jour enfui
.
Chacun vaque sans plus rien attendre
Sans plus rien rêver ni imaginer
Ne nous reste que le défilement des heures vides
.
Manosque, 3 août 2011
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