![Quelques années plus tard, ils sortent enfin... Quelques années plus tard, ils sortent enfin...](http://media.paperblog.fr/i/485/4854316/annees-sortent-L-nmqZ6r.jpeg)
L’un des exemples les plus fameux de la décennie écoulée vient enfin de sortir en France… en DVD. Le film est quasi un cas d’école. Il s’agit de la seule réalisation à ce jour de l’acteur Alec Baldwin, qui l’a tourné dans une période de creux de sa carrière de comédien, en 2001, bien après sa période A-list, et avant son retour en grâce via une facette comique trop peu exploitée auparavant - en dehors du Saturday Night Live. A l’époque, le film devait s’appeler The Devil and Daniel Webster. Au casting, une belle brochette entourant un Baldwin s’étant réservé le rôle central d’un écrivain vendant son âme au Diable en échange du succès : Anthony Hopkins, Dan Aykroyd, Jason Patric, Kim Cattrall, John Savage… et en Diable sexy, Jennifer Love Hewitt, qui si elle n’était déjà pas une grande actrice, n’était pas encore ring’ et cantonnée aux téléfilms d’après-midi sur M6.
Mais après le tournage, des soucis financiers ont empêché Baldwin de finir la postproduction. Ne trouvant pas les fonds nécessaires, le film est resté dans un tiroir pendant quelques années, jusqu’à ce qu’une compagnie en fasse l’acquisition, injectant de l’argent et finissant le boulot. Le problème, c’est que Baldwin n’a pas supervisé cette nouvelle postproduction, forçant le réalisateur a retiré son nom du générique. Au lieu d’Alan Smithee, nom de code trop connu, c’est le pseudo fantôme Harry Kirkpatrick qui signe le film. Aux États-Unis, le film est du même coup rebaptisé Shortcut to Happiness pour sa discrète sortie en salles en 2007, six ans après la fin du tournage. En France, le film sort ces jours-ci en DVD sous le titre Sexy Devil, renvoyant immanquablement à Jennifer Love Hewitt, dix ans après qu’elle ait prêté sa silhouette au Diable.
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Margaret devient une véritable Arlésienne, d’autant que le scénario jouit d’une réputation flatteuse. Des rumeurs annoncent régulièrement sa sortie depuis quelques années, toujours en vain. Jusqu’à cette année, et la sortie officialisée et calée à la fin du mois. Il se dit que c’est Matthew Broderick qui a prêté à Lonergan l’argent nécessaire à la complétion du long-métrage, qui contrairement à Sexy Devil est la director’s cut de son réalisateur (avec une durée de près de 2h30). Affiche et bande-annonce circulent enfin sur Internet, une bande-annonce trahissant au premier coup d’œil que le film a été tourné il y a bien longtemps : Matt Damon y a l’air si jeune (non, encore plus que d’habitude, période Les Infiltrés qu’il venait de tourner !). D’ici à ce que le film arrive en France, quelques années s’écouleront peut-être encore ? Espérons que non, si la sortie américaine confirme toutes les bonnes choses qui se disent sur le scénario, supposément un grand script sur le New York post-11 septembre.
Et combien d’années faudra-t-il encore attendre Nailed, que David O. Russell a tourné avant Fighter, mais qui reste embourbé dans des litiges comme Margaret et Sexy Devil l’ont été ? Non en fait, les problèmes de Nailed sont encore plus grands, car le tournage du film n’a jamais été terminé, l’équipe ayant arrêté de travailler quand elle s’est rendue compte qu’elle n’était plus payée. Comme Baldwin, Russell semble s’être désengagé de son film, qui aurait pu être une comédie politique et qui si elle sort un jour n’aura à priori pas le nom du cinéaste à son générique. Difficile de savoir s’il y a assez de métrage pour faire de Nailed un film un jour. Ca ne fait jamais que trois ans que le tournage s’est interrompu, on risque donc d’attendre un petit moment avant d’avoir des nouvelles du film. Malgré la distribution comprenant Jake Gyllenhaal, Jessica Biel, James Marsden, Catherine Keener et Tracy Morgan.
Pendant qu’aux États-Unis, certains films trainent sur des étagères, en France, on se fait la guerre pour sortir son film le plus vite possible. Les producteurs sont tellement pressés d’être les premiers à sortir leur Guerre des boutons que des films dont les tournages se sont achevés en juillet pour l’un, en août (!!!) pour l’autre, sortent en salles dans la précipitation la plus totale en septembre. Et franchement, l’envie de les voir n’y est pas.Dites, messieurs les distributeurs français, ça ne serait pas possible de remplacer une des Guerre des Boutons par Margaret ? Siouplait !