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Le front de gauche éreinté par la critique

Publié le 15 septembre 2011 par Mtislav
Pour certains  la maxime "les femmes et les enfants d'abord" ne signifie rigoureusement rien en cas de naufrage... Alors lorsque le Front de gauche adopte le slogan "l'humain d'abord", n'hésitons pas à nous montrer discrètement cynique à bord de notre chaloupe : vous ne voudriez tout de même pas sauver tout le monde ! Les résultats électoraux de cette coalition politique laissent certains augurer qu'il n'est là que pour faire la claque. Or, tous les avis concordent, la claque ne rase pas gratis.
Le front de gauche éreinté par la critiqueDe toutes façon, le rôle de la claque est méconnu, méprisé. Ce que notait d'ailleurs Théophile Gautier : "le claqueur en soi n'a rien de désagréable, et il rend autant service au public qu'à l'administration; personnellement, c'est un homme lettré et plein d'érudition dramatique. Il connaît le fort et le faible des pièces, et, quoiqu'il ne refuse jamais aux morceaux marqués le nombre de battements voulus, il a ses admirations particulières et n'est pas la dupe du bruit qu'il fait, comme beaucoup de gens plus haut placés." (Histoire de l'art dramatique en France depuis vingt-cinq ans, 1859)
Il va même plus loin. "Si l'on supprimait les claqueurs pendant huit jours, le public les redemanderait à grands cris. Et la preuve qu'ils sont indispensables, c'est qu'il y en a toujours eu."
Changeons de sujet. On nous rejoue périodiquement la même pièce intitulée La Françafrique. Toujours la même succession d'applaudissements : le bombus (on entend quelques journalistes matinaux reproduire un bourdonnement d'abeille), les imbrices (bruit charmant,  semblable à celui de la pluie tombant sur les tuiles) et enfin les testae (la vaisselle qu'on fracasse). Finalement, on peut se demander si ce n'est pas le public qui est mauvais. Mais n'en disons pas davantage pour ne pas briser le (maigre) suspense.
Dans la pire des situations, si le public tente d'envahir la scène, produisez un sondage.
image : Sarah Bernhardt photographiée par Napoleon Sarony, 1890. 

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