Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournis par les éditeurs.
Cette semaine Poezibao a reçu en tout premier lieu le nouveau livre d’Antoine Émaz, Peau, dont le site s’est déjà largement fait l’écho; également reçus Ce n’est que l’enfance de Bernard Vargaftig qui vient de recevoir le Prix de Littérature Nathan Katz 2008 ; La Forme et le deuil, Archives du lac de la québécoise Louise Warren ; deux livres de Jérôme Thélot, parus chez Fissile, Contre la mort et La Poésie excédée, Rimbaud ; du Québec encore, Présence du large de Fernand Ouellette ; des éditions le Grand Os enfin un livre de Christophe Macquet, Cri & Co.
Peau
Tarabuste
12 €
Je renvoie donc pour ce très beau livre à la note de lecture de Valérie Rouzeau et aux extraits proposés par Tristan Hordé.
Ce n’est que l’enfance
Arfuyen, 2008
84 p. 11 €
Ce livre, écrit du 23 février 2004
au 30 janvier 2006, comporte une cinquantaine de textes tous écrits dans la
même forme : des poèmes de quatre strophes de quatre vers chacune. L’ensemble
est dédié par Bernard Vargaftig à la mémoire de son fils et cette
dédicace donne la couleur du livre. Une douleur secrète s’y lit, qui ravive de
plus anciens souvenirs.
On peut citer les deux premières strophes du premier poème : « Un cri
nul désert / Un déplacement intérieur / Accomplissement exigence sans cesse /
Autant que le présent vient de naître // Distance éparpillée ouverte / Une
faille jamais éloignée / Avec la soudaineté pour devenir / Syllabe rien que l’incitation. »
Une chose s’énonce entre les mots, comme par effraction. Comme une mémoire
malgré l’écoulement des jours et l’oubli qui recouvre toutes choses.
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La forme et le deuil, Archives du lac
L’Hexagone, 2008
La forme et le deuil. Archives du lac est le troisième volet du
cycle des Archives. La poète et essayiste Louise Warren y rassemble des textes de
formes et de thèmes variés qui font entrer de son atelier d’écriture. La forme et le deuil Archives du lac
fait suite à Bleu de Delft. Archives de
solitude et Objets du monde Archives du vivant.
Ce livre tient à la fois du carnet de création, du journal intime et de l’écrit
d’art. Loin de la théorie esthétique ou du discours systématique, il s’inspire
plutôt de l’expérience directe, traversée de réflexions. Partout, la pensée se
déploie, à l’écoute du vivant, et se manifeste dans une écriture sensible et vibrante.
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•Jérôme Thélot
fissile, 2008
9 €
&
La poésie excédée, Rimbaud
fissile, 2008
8 €
une
hirondelle en
feu traverse le granit
la poésie contre la mort
le parie
Contre la mort se présente comme un
bref ensemble de Maximes « joyeuses, un peu folles » ; d’Épitaphes,
« retrouvées très au-dessous des contrées ordinaires, dans un pays d’îles,
de silences et de matin » et de Dévotions qui « tiennent à l’auteur
par le fonds singulier où se rencontrent ses affections et ses poursuites ».
Le second livre, La poésie excède la
beauté, sous-titre Rimbaud est un
court essai qui explore la question de l’obscène chez le poète, principalement
à partir des lettres de 1871, dites du « Voyant » qui annoncent l’une
après l’autre une manière de programme : un programme excessif de l’excès.
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Présence du large
L’Hexagone, 2008
Poète, essayiste et romancier,
Fernand Ouellette est né à Montréal en 1930. Une quarantaine de titres
jalonnent son œuvre. Présence du large
se compose de poèmes écrits entre 1997 et 2002, puis révisés en 2007. Il s’inscrit
dans la continuité de l’être du poète, dans sa quête l’indicible où la mort est
en toile de fond. Il se compose de Le
tour, qui constitue un véritable art poétique de Fernand Ouellette, de Lumières du cœur et de Présence du large.
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Cri & Co
Le Grand Os, collection qoi, 2008
15 €
Les éditions Le Grand Os publie
une revue lgo dont le premier numéro accueillait notamment des textes d’Edith
Azam et aussi de Christophe Macquet.
Christophe Macquet est né à Boulogne-sur-Mer en 1968. À 17 ans Voyage au centre de la grosse Adèle, « manifeste
« respiratoire pour lui seul, deux cents pages sans sortir de son port de
mer, malade du français, picard déboulonnais : à la poubelle ».
Voyage, se frotte aux langues, romani dans les terrains vagues, persan dans un
foyer d’immigrés de Saarbrücken, arabe à l’Université de Lille, turc à
Kreutzberg où il travaille comme facteur, taglish dans les girly-bars de Manil1e,
ivatan à Basco, en plein typhon, dans l’extrême Nord des Philippines, langue
rouge, langue bleue, « javanais-rapide » de Srey Mom, fille d’un chef
phnong et d’une esclave laotienne. Se fixe dix ans au Cambodge, apprend le
khmer, fait de la traduction littéraire, écrit des articles pour faire
connaître la littérature moderne cambodgienne (revue Europe en France, revue Manoa
aux États-Unis). Base de données sur les végétaux comestibles cambodgiens. En
2003 : cri & co. En 2005,
publie dans la revue La Main de Singe La réincarnation
des amibes, sous le pseudonyme de Christophe Antara. En 2006, publie aux Éditions
du Mékong, Poids Mouche, un texte
étrange sur la boxe khmère, accompagné des photos de John Vink, photographe de Magnum.
II quitte l’Asie après une aventure transsibérienne et embarque en cargo pour l’Argentine.
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