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Le devoir conjugal a un prix

Publié le 14 septembre 2011 par Lonewolf

Où l’on découvre que ne pas faire l’amour coûte cher et que le traitement de la justice infligé aux hommes ou aux femmes est totalement différent. Et où on se dit qu’on vit dans un monde de malades quand même et qu’il faudrait un jour qu’on se décide enfin à purger le code des lois pour repartir de zéro.

Rappel des faits qui datent tout de même d’il y a un an. Un homme qui n’avait plus de relations sexuelles avec son épouse, s’est vu infligé une condamnation et l’obligation de verser 10 000à son ex épouse. Parce que la loi est la loi et que le juge a estimé que ce brave homme n’avait aucune raison valable de ne pas répondre au fameux devoir conjugal. Surtout que notre naïf de victime n’a pas jugé utile de nier les faits ce qui aurait rendu difficile à son ex épouse de prouver le manque, et qu’il a reconnu en effet ne plus lui faire l’amour depuis un certain temps.

Ceci est fait, c’est la loi, on ne discute pas la loi et surtout on ne remet pas en question une décision de justice, qui que l’on soit. Par contre on peut se poser de bien légitimes questions sur le fait que cette condamnation me semble être de la discrimination à l’encontre de cet homme de par son simple statut d’homme justement.

Je m’explique, les femmes se sont battus pendant des années pour que l’on reconnaisse entre autre le viol entre époux, lorsque la femme ne désire pas coucher avec son mari, lorsque la relation n’est pas consentante. Et l’on a pu par le passé compter des plaintes en ce sens, ce qui est une avancée pour la liberté des femmes de mon point de vue. Oui mais dans le sens inverse? En effet si cet homme avait dû se forcer à coucher avec son épouse pour ne pas risquer une condamnation n’aurait ce pas été une forme de viol? La question devrait vous faire réfléchir sur la situation de cet homme. Imaginez-vous une femme se faire condamner par un tribunal pour n’avoir pas rempli son devoir conjugal? Je suis presque entièrement certain que la totalité des jugements (si il y en a) vont dans le sens de la femme et qu’aucune femme n’a été condamné de n’avoir pas couché avec son mari.

Ces lois archaïques sur lesquelles se reposent ce genre de jugement n’ont plus lieu d’être dans notre société, et il faudrait un sacré décrassage du code pénal pour les enlever ou au moins pour les réformer. Surtout comment peut-on encore forcer la main dans le domaine de la vie intime à des individus que l’on veut être libre de leurs choix et de leurs actes?

D’autant plus que cette décision pourrait bien faire jurisprudence, alors que va-t-il se passer? Va-t-on assister à une augmentation des plaintes de femmes mariées contre leurs époux qui ne satisfont plus au devoir conjugal? Peut-être allons-nous découvrir qu’il y a des centaines, des milliers de cas dans les tribunaux de notre beau pays. Mais ces plaintes seront-elles réellement pour un préjudice que ces femmes subissent ou bien pour s’engouffrer dans une source d’indemnités providentielles? Et quel époux sera assez courageux pour porter la même plainte devant un tribunal quitte à faire intervenir qui de droit en cas de rejet de celle-ci ou de non-lieu pour discrimination… Finalement cette décision de justice n’est-elle pas simplement un retour en arrière, un relent du passé, une regrettable erreur aux conséquences possibles aberrantes…

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