« Que pensez-vous de la BD ? Si je vous en dis du mal, vous me répondrez, comme pour le rap ou la techno, «tu n’y connais rien, cette scène est d’une richesse et d’une variété extrêmes». Mais il y a tant de livres à lire, de toiles à admirer, que je n’ai pas de temps à perdre pour ce qu’on appelait autrefois les illustrés. La beauté des livres, c’est qu’ils sont sans images et qu’ils offrent ainsi libre carrière à l’imagination. Quand on me raconte une histoire, j’ai besoin qu’on me donne à penser, qu’on me donne l’envie d’interrompre ma lecture et de lever la tête, pas qu’on dessine pour moi les héros. Mais les enfants gâtés veulent rester des enfants. »
Evidemment, même si j’assume d’être un grand gamin, je ne partage pas cette pseudo analyse. Accepter de porter un jugement sur quelque chose qu’on reconnaît franchement ne pas connaître n’est pas à l’honneur du philosophe. De fait, il véhicule de simples préjugés dont nous savons qu’ils mènent à tous les extrêmes. On en attendait mieux d’une personne sensée réfléchir sur la société et prendre le recul nécessaire avant de s’exprimer. Je crains que ce faisant il ait froissé non seulement les lecteurs mais aussi les auteurs.
PS : merci à Dimitri pour ton message.