Corruption : La CONAC traque dans les écoles.

Publié le 14 septembre 2011 par 237online @237online

Écrit par La Nouvelle Expression   

Mercredi, 14 Septembre 2011 15:00

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L'institution vient de lancer sa traditionnelle campagne « rentrée scolaire sans corruption ». Avec pour principale mission la vérification des recommandations formulées l'année dernière.Une demi-douzaine d'établissements publics et privés visités, autant de rencontres et d'échanges avec les chefs de ces établissements, soit une journée écoulée à passer en revue les procédures de recrutement et les modalités d'inscription et d'encadrement des élèves. La méthode se rapproche quelque peu des usages policiers, mais veut illustrer la nouvelle détermination de la Commission nationale anti-corruption (Conac). « La loi nous autorise à arriver ici à n'importe quel moment, même sans prévenir, et vous êtes tenus de nous fournir toutes les informations dont nous avons besoin », a expliqué le président de la Conac, Dieudonné Massi Gams au principal du Collège de la Retraite, surpris ainsi de recevoir, de manière impromptue, ladite délégation. De cette méthode inquisitoire, Dieudonné Massi Gams collecte chiffres, statistiques et données diverses qui devraient faire l'objet d'un rapport final et, espère t-il, « faire reculer les mauvaises habitudes d'ici 2015 ». 67 écoles visitées en 2010 D'après une étude évoquée par des responsables de la Commission, l'éducation fait partie des secteurs les plus corrompus du pays. Les descentes initiées depuis l'année dernière par la Conac ont permis de mettre en évidence de mauvaises pratiques ayant cours dans le milieu. Il s'agit notamment des frais d'Ape (Association des parents d'élèves) « systématiquement exigés », au mépris de la règlementation en vigueur. Il s'agit aussi des « frais additionnels d'informatique qui continuent d'être exigés », alors même que cette matière est déjà inscrite au programme officiel des enseignements. Le président de la Conac dénonce également des « recrutements et des inscriptions monnayés » et la non-distribution à temps des paquets minimum, du fait, pense t-il, « des pesanteurs liées à la décentralisation et les ratios par classe qui ne sont pas toujours respectés ». Autant de poches de corruption qui favorisent une percée du phénomène dans le milieu. « Cela influe sur les résultats qui peuvent être donnés à la fin de l'année par rapport aux examens officiels », justifie Dieudonné Massi Gams. Au cours de l'année scolaire 2010-2011, notification de ces abus ont été faites aux autorités en charge de l'éducation et « environ cent trente enseignants a été suspendus », croit savoir le président. De même, argue t-il, « des comités de suivi ont été mis en place pour voir si les établissements respectent les normes, si les documents administratifs sont bien tenus, s'il n'y a pas de pressions sociales venant de x ou y, si les effectifs au niveau des salles de classe sont suffisamment respectés ». Mais ces griefs qui avaient déjà été relevés il y a un an, sont revenus lors la tournée de lundi dernier. Changer les habitudes « Il y a un engouement certain au niveau des établissements pour la lutte contre la corruption », se félicite tout de même Dieudonné Massi Gams. La mission initiée lundi 12 septembre dernier à Yaoundé doit se poursuivre sur tout le territoire national. Pour cette nouvelle campagne, l'objectif principal est de sensibiliser les chefs d'établissements sur la nécessité de promouvoir l'éthique et l'intégrité par le respect des textes et instructions en vigueur. Mais il s'agit aussi de faire prendre conscience, à la communauté éducative, de la nécessité de changer d'attitude et de rejeter les pratiques de corruption.
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