Écrit par La Nouvelle Expression
Mercredi, 14 Septembre 2011 15:13
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En 2010, plus de 15 milliards Fcfa ont été réglés par les assureurs dans la branche automobile. On parle d'un peu plus de 7000 accidents par an.Les accidents de circulation constituent un fléau qui entraîne des pertes en vies humaines, blessures graves et dégâts matériels importants. Dans le monde, apprend-on, deux personnes meurent toutes les minutes. Chaque jour, on enregistre 3 000 décès dont 500 enfants et 140.000 blessés dont 15.000 souffriront d'un handicap à vie. Seulement, les 9/10e des quelques 1.200.000 morts résident dans un pays en développement et c'est en Afrique que le taux de mortalité est le plus élevé. On parle de 28 décès pour 10.000 habitants, soit quatre fois plus que dans les pays comme la Norvège, la Suède ou la Grande Bretagne.Fort de ce tableau sombre, et compte tenu de l'impact
de ces sinistres sur les exploitations des entreprises d'assurances, la Fédération des sociétés d'assurances de droit national africaines (Fanaf), réunie en assemblée générale à Dakar, au Sénégal, en février 2011, a décidé de tenir désormais les états généraux de la prévention en Afrique. Le Cameroun a unanimement été désigné pour abriter cet important événement, au regard de la recrudescence de ce fléau qui ne cesse de faire des ravages.
En effet, sur le continent africain, apprend-on, le Cameroun détient un triste record avec des statistiques deux fois et demi plus élevées que la moyenne de l'ensemble des autres pays de la Conférence inter africaine des marchés d'assurances (Cima). En 2008, 7 020 accidents de la circulation ont été recensés. Ceux-ci ont tué 1 450 personnes et fait 11 600 blessés. Ceci, avec une tendance qui reste croissante d'année en année, au fur et à mesure que le trafic des véhicules augmente. L'initiative de la Fanaf revêt donc un intérêt capital pour le Cameroun et pour les autres pays membres de la Cima.
C'est pour cette raison que l'Association des sociétés d'assurances du Cameroun (Asac), par la voix de son président, a réuni la presse ce mardi 14 septembre 2011, à Douala, pour préciser le contexte de cet événement panafricain qui se tiendra les 26 et 27 septembre 2011 au Hilton hôtel, et surtout les éventuelles retombées. «L'objectif principal est de faire baisser le nombre d'accidents de la route », souligne Martin N. Foncha.
Statistiques
«L'objectif, après l'état des lieux qui sera fait par des experts, est d'amener les acteurs privés, au premier rang desquels les assureurs, à s'impliquer davantage dans la lutte contre l'insécurité routière, et ceci en synergie avec l'ensemble des opérateurs concernés dont principalement l'Etat, les bailleurs de fonds et la société civile », insiste le directeur général de Colina All Life. Les accidents de la route impactent au premier chef les activités des entreprises d'assurances. Les statistiques fournies par le secrétariat de l'Asac laissent seulement sans voix. D'après Georges Mandeng Likeng, le secrétaire général, 15,96 milliards Fcfa ont été payés par les compagnies en 2010 pour le règlement des sinistres dans la branche automobile. «Il s'agit là de l'argent réglé effectivement. Car, les engagements sont pratiquement le double de ce montant », précise Pierre Didier Ngounou, le secrétaire permanent de la Carte rose Cemac. «C'est énorme », s'exclame Henri Ewelé, conseiller à Chanas Assurances. «Pour nous, cela fait beaucoup d'argent. C'est pour cela que nous pensons que prévenir vaut mieux qu'indemniser », renchérit Aaron Lemb, coordonnateur du pool Tpv (Transport public voyageur). Ce dernier, comme ses confrères susnommés, salue d'ores et déjà l'initiative de la Fanaf qui va donc mobiliser pendant deux jours 250 acteurs intervenant dans le domaine de la sécurité et la prévention routières.
La Fanaf est une association professionnelle dont le siège social est à Dakar (Sénégal) et qui réunit 163 sociétés d'assurances et de réassurances et deux Fonds de garantie automobile (Fga) opérant dans une quinzaine de pays. Elle a pour principal objectif la promotion de l'assurance et de la réassurance en Afrique, ainsi que la représentation et la défense des intérêts de la profession.
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