Écrit par La Nouvelle Expression
Mercredi, 14 Septembre 2011 15:18
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Des eaux fières de leur pouvoir
En dehors de cette localité de Douala 3è, Madagascar, Bilonguè, Soboum, Bali, le quartier chic Bonapriso, Nganguè et Akwa n'ont pas échappé à cette pluie à la fois diluvienne et torrentielle qui ne s'était plus abattue avec une telle violence depuis bien longtemps. Les populations, bloquées pour la plupart dans leurs maisons, étaient dépassées. «Je suis dépassé par ce qui arrive ce matin. Depuis cinq ans, je n'ai plus jamais connu d'inondation. Si j'avais à faire un choix, je pencherai pour la saison sèche. Désormais ma famille et moi allons désormais éprouver une grande peur lorsque les pluies de septembre vont s'annoncer. Nous ne sommes pas dans une zone marécageuse et le risque d'inondation n'était assez élevé. C'est difficile autant pour les enfants qui vont à l'école que pour les parents que nous sommes. Ce drain est la cause de tous nos malheurs parce que lorsqu'il déborde, les eaux se retrouvent dans nos maisons .» Raconte Jean Tougnia Tagni Tadou, un habitant du carrefour « Trois Bordelles ». A 9 heures, il pleut toujours abondamment. Les eaux n'en finissent pas de gonfler. Par torrents entiers, elles cherchent un exutoire, très heureuses de leur liberté et fières de leur pouvoir. Dans la zone portuaire, le boulevard Leclerc, côté magasins, n'est pas épargné et on voit des commerçants regarder avec inquiétude les flaques d'eau se transformer en lacs.Construction de nouveaux drains
Que ce soit à Ndogpassi III, à Bilonguè, à Boko, ou encore à Akwa et Bonapriso, les uns et les autres soutiennent que les constructions des maisons aux alentours des drains seraient inéluctablement l'une des principales causes des inondations devenues notoires dans la ville de Douala. Dans certains quartiers, à l'instar de New-Bell, Madagascar, Bépanda et Maképè Missokè, les populations sont d'avis que si les travaux de construction de nouveaux drains entrepris depuis 2009 du côté de New-Bell aviation par la Communauté urbaine de Douala (Cud) étaient entièrement terminés, elles n'en seraient plus à éprouver les affres de nombreuses pluies. « Si les habitations et certains centres de santé construits sur les emprises de la voie publique avaient été déguerpies comme l'avaient annoncé le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud), nous n'en serions pas là » fulmine Jean Tougnia, habitant de Ndogpassi. Et Irène Sandrine, habitante de Bilonguè de penser que « si les efforts avaient été faits pour agrandir l'axe lourd Douala-Yaoundé et curer les caniveaux de plus en plus étroits, les choses iraient mieux. Je ne sais pas si vous pouvez mesurer notre degré de souffrance. Nous sommes dépassés par ce phénomène devenu un casse-tête chinois pour les populations qui habitent les marécages.».
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