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Yaoundé : Ngoa-Ekellé a les pieds dans l’eau

Publié le 14 septembre 2011 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Mercredi, 14 Septembre 2011 15:50

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Yaoundé : Ngoa-Ekellé a les pieds dans l’eau
Les habitants de plusieurs minis cités estudiantines ont vu leurs effets emportés dans les inondations. Meubles et matelas sont étendus sur l'herbe, dans la cour, ce 09 août 2011 dans l'attente d'un rayon de soleil. Deux jours après la forte pluie qui s'est abattue sur Yaoundé, la famille Ngangou ne s'est pas encore remise de l'inondation qui a fait des ravages dans son domicile. Bilan : des objets trempés et plusieurs ustensiles emportés par les eaux. «Lorsqu'il pleut fortement, l'eau entre dans nos maisons. Nous utilisons des assiettes ou des cuvettes pour l'évacuer et limiter les dégâts», raconte Lucie, l'aînée de la famille. Les habitants du quartier Ngoa-Ekellé, et plus particulièrement ceux installés en contrebas de l'Ecole des postes, sont habitués aux désagréments causés par les eaux qui débordent en temps de pluie. Dans cette zone de bas-fonds située dans le prolongement du deuxième lac de Bonamoussadi, le quartier estudiantin, le calvaire des habitants est immuable dès que les pluies sont abondantes. «Nous savons que nous allons être inondés chaque fois qu'il pleut fortement», explique Erica Mpongue, étudiante et résidente d'une mini cité voisine à celle de la famille Ngangou Les domiciles ne sont pas les seuls à être inondés. Les sentiers qui y mènent le sont également. Il devient donc impossible, pour les habitants, d'entrer ou de sortir de chez eux. «Il est arrivé des fois où je suis restée enfermée chez moi durant deux jours parce que la route était impraticable», indique Debora Ojong. L'eau qui inonde ces domiciles, selon des riverains, déborde du cours d'eau issu du lac de l'université de Yaoundé I. Il arrive également que des domiciles éloignés de ces plans d'eau soient inondés. Ici, «l'eau sort du sol». «On ne sait pas d'où elle provient. Tout ce qu'on voit, ce sont nos chambres qui en sont remplies», constate Franck N. Maladies C'est que la plupart des installations sont érigées sur l'emprise du lac. «Il y avait un grand lac à cet endroit avant, mais avec le boom des logements universitaires privés, des remblais ont été effectués dans le nid dudit plan au fil du temps afin de pouvoir y construire», expliquent des riverains. Ce qui expliquerait pourquoi ces logements sont inondés malgré leur éloignement avec les points d'eau. Des astuces sont dès lors trouvées par les habitants pour protéger leurs affaires. «Dès qu'il commence à pleuvoir, j'empile les uns sur les autres tous les objets susceptibles d'être dégradés en cas d'inondation, et j'enlève ma moquette en guise de précaution», explique Debora Ojong. La famille Ngangou, elle, a choisi de ranger certains objets en lieu sûr durant la période des pluies. «Il s'agit pour nous de sélectionner les objets délicats qu'on n'utilise pas tous les jours, et de les mettre soit dans des placards, soit au-dessus de ceux-ci afin qu'ils ne soient pas mouillés lors des inondations», explique la maîtresse de maison. Les armoires bourrées d'objets confirment ses dires. Elle ajoute que les jours où les pluies sont très fortes, on doit vider complètement la maison et ranger les meubles chez les voisins dont les domiciles sont épargnés par les eaux. La difficulté à trouver un logement et les prix relativement bas des loyers, amènent ces petites bourses à continuer de supporter cet inconfort en dépit des risques liés notamment à la santé. «Je ne peux pas partir d'ici, car mes moyens ne me permettent pas de trouver un domicile ailleurs», confie Mme Ngangou. Pourtant, le danger est réel. La proximité des logements avec ces zones aquatiques exposent les habitants aux piqûres de moustiques du fait des eaux stagnantes. De plus, ces plans d'eau sont devenus le lieu de concentration des ordures ménagères. Le contact avec l'eau, lors des inondations, pourrait donc être néfaste pour la peau et provoquer des maladies telles que la gale ou eencore les mycoses. Les maladies liées à l'eau sale (choléra, typhoïde, amibiases, etc.) sont également à craindre du fait de la consommation des eaux de source dont la potabilité reste à prouver.
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