Écrit par Mutations
Mercredi, 14 Septembre 2011 16:14
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L'ex-ministre français des Affaires étrangères milite pour un accès de tous les malades de sida, de paludisme et de tuberculose à des soins appropriés.
Ce n'est pas un hasard si Philippe Douste-Blazy a décidé de faire une escale à l'hôpital St Luc de Mbalmayo, le 26 août dernier, lors de sa visite au Cameroun. C'est que cette officine fait partie des formations sanitaires ayant bénéficié de tests diagnostics du vih/sida, des antirétroviraux (Arv) et des antibiotiques financés par l'Unitaid, l'organisation que préside aujourd'hui l'ancien ministre français des Affaires étrangères. Cet appui rentre dans le cadre d'une initiative lancée en 2007, conjointement avec le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) afin d'aider à développer à grande échelle, les programmes nationaux de prévention de la
transmission du vih/sida de la mère à l'enfant dans 8 pays africains, dont le Cameroun.
C'est donc pour s'assurer que lesdits médicaments ont effectivement été acheminés dans cet hôpital et distribués aux patients que Philippe Douste-Blazy a fait le déplacement de Mbalmayo, dans le département du Nyong-et-So'o, accompagné de quelques journalistes internationaux et de la représentante de l'Unicef au Cameroun, Ora Musu Clemens Hope. «Je pense qu'avec le travail que nous faisons ici avec le gouvernement et l'Unicef, nous continuerons à avoir les médicaments contre cette maladie [le sida, Ndlr] devenue chronique, mais moins grave qu'avant», a-t-il dit aux malades et au personnel de l'hôpital en leur renouvelant l'appui de l'Unitaid, une organisation qui collecte des fonds prélevés sur les taxes de transport aérien afin de les réinvestir dans la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
L'Unitaid a réussi, en juillet dernier, sous la houlette de son président du conseil d'administration, à signer avec la firme pharmaceutique américaine Gilead (premier fabricant mondial d'Arv), un accord de licence pour la production de médicaments génériques contre le sida. Il s'agit de rendre disponibles les médicaments de dernière génération en même temps dans les pays du Nord et du Sud. Pour M. Douste-Blazy, c'est une «honte» qu'il faille attendre 15 ou 20 ans pour que ces médicaments arrivent dans les pays les plus pauvres. L'on comprend donc pourquoi cet accord est un grand motif de réjouissance. Pour M. Douste-Blazy, «il est question ici de droits de l'Homme dont le plus important est le droit à la vie». Par conséquent, le patron de l'Unitaid plaide pour l'instauration d'une taxe sur les flux financiers et appelle les dirigeants à soutenir cette proposition du chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, lors du prochain sommet du G20 en novembre prochain à Cannes en France.
C'est ce plaidoyer qu'il est allé tenir le 26 août dernier au président Paul Biya. «Je suis venu dire combien il était important que le G20 puisse prendre des décisions, et puisse suivre aussi la proposition du président du G20, Nicolas Sarkozy, qui propose une taxe sur les transactions financières qui est l'élément majeur aujourd'hui, si nous voulons équilibrer le monde et si nous voulons éviter les grands conflits dans le monde», déclarait-il au sortir de l'audience à lui accordée par le chef de l'Etat. Ce qui permettrait de récolter davantage de fonds pour venir en aide aux malades des pays en développement. Né le 1er janvier 1953 à Lourdes, le cardiologue Philippe Douste-Blazy a été député-maire de cette ville puis de Toulouse. Successivement ministre de la Culture, de la Santé et des Affaires étrangères, il est actuellement conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies en charge des sources novatrices de financement du développement.
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Mise à jour le Jeudi, 15 Septembre 2011 10:27