Le 15 septembre, cette Journée nationale coordonnée par l'Association Française d'Urologie insiste sur la prise en charge, sur mesure, du cancer de la prostate. Surveillance active, traitements médicaux ou chirurgicaux, le choix de la stratégie thérapeutique dit tenir compte des caractéristiques du patient et de la tumeur, en relation avec le patient. Il est donc essentiel que le patient soit bien informé des différents modes de prise en charge possibles et les nouvelles techniques.
Après 60 ans, 60 % des hommes souffrent de troubles de la prostate. Parmi ces troubles, le cancer de la prostate, qui, lorsqu'il est localisé à la prostate n'entraîne pas de symptôme. Parmi les 65.000 nouveaux cas de cancer prostatique découverts chaque année, 80 % le sont à ce stade de début, localisé, un stade auquel on peut encore le guérir, d'où l'intérêt du dépistage. A un stade plus évolué, il s'étend aux os sous forme de métastases à l'origine de douleurs voire de fractures.
Pour les personnes à risque, il est donc recommandé de commencer un dépistage dès 45 ans, ce dépistage étant préconisé à partir de 50 ans pour la population générale. Un dépistage largement débattu sur sa généralisation puisque s'il devenait systématique accompagné du traitement systématique des hommes atteints des tumeurs détectées il pourrait engendrer un risque considérable de sur-diagnostic et de sur-traitement.
Des symptômes à prendre en charge : le besoin d'uriner fréquemment, voire à se retenir, ou l'incapacité à uriner, mais aussi la difficulté à obtenir une érection et la douleur pendant l'éjaculation, doivent conduire à un examen effectué par un médecin spécialiste comportant une palpation de la prostate ainsi que le dosage par PSA.
De nombreux traitements possibles, de nouvelles techniques: Comme le cancer de la prostate évolue généralement lentement, il existe plusieurs façons de le traiter, en fonction du stade de la maladie (cancer localisé, cancer avancé, cancer avec métastases). Ainsi, les traitements de référence actuels
pour les formes localisées à faible risque sont la chirurgie ouverte classique ou « prostatectomie radicale », la radiothérapie externe qui traite le cancer de la prostate par radiations ionisantes sur le tissu atteint, la curiethérapie qui va implanter de minuscules grains radioactifs dans la prostate à proximité de la tumeur, la chimiothérapie, le traitement par ultrasons, la thérapie hormonale.
Pour les formes localisées à haut risque ou localement avancées, les traitements possibles sont une radiothérapie associée à un traitement hormonal, ou dans certains cas, en une prostatectomie totale voire une cryothérapie.
Ces dernières années de nouvelles techniques se sont développées, notamment aux Etats-Unis, dans le but de minimiser les effets secondaires et les complications des traitements de référence. Parmi ces techniques, une chirurgie mini-invasive, pratiquées par exemple au sein du service d'urologie du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph. La cryothérapie fait également partie de ces nouvelles techniques, tout comme la chirurgie par voie cœlioscopique robot assistée. Elles présentent, rappellent les urologues du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, de réels avantages pour le patient :
— Les patients les plus fragiles (notamment sous anticoagulants), y compris les patients âgés, peuvent en bénéficier.
— C'est une chirurgie très peu agressive par rapport à la chirurgie classique,
— la durée d'hospitalisation et de convalescence est réduite,
— après l'hospitalisation, les suites sont généralement simples,
— et le taux de guérison est comparable aux autres techniques de traitement, avec une récupération plus rapide.
Source: AFU et Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (hpsj)
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