Par une journée radieuse, nous avons découvert un village merveilleusement restauré, qui revit justement grâce au musée ouvert en 1988, auquel de nombreux prêts d'oeuvres majeures ont été faits (*) et qui vaut vraiment la visite.
Zadkine ne voulait pas tuer d'arbres, il utilisait des troncs d'arbres morts. Bronzes, marbres, terres cuites, bois, figures anguleuses ou lisses bustes de femmes sans bras ni tête, groupes de musiciens, divinités et symboles : Orphée, Diane, Harlequin hurlant, le Messager.
On mesure ici pleinement combien un tel artiste - qui vînt en France en 1909, fut gazé pendant la Grande Guerre et fut naturalisé en 1921 - a apporté à l'art du XXème siècle. Et on a plaisir à regarder la vidéo tournée en 1967 par Jean-Marie Drot, où l'on voit cheminer le vieillard au léger accent russe mais au verbe précis et imagé parmi les pierres sèches de ce village à l'écart de tout et qui déclare que les choses ne meurent pas même si le village, lui, se meurt...En cela, il se trompait.
Car les maisons nous "parlent" : presque toutes ont été restaurées, dotées de somptueuses glycines, de ferroneries modernes qui s'apparient bien aux pierres calcaires posées sans mortier. Un puzzle solide et harmonieux. Le diaporama de la colonne de droite vous emmène à travers les rues écrasées de soleil de ce splendide village du Lot.
Car grâce à Ossip Zadkine et à son épouse Valentine Prax qui légua leurs biens à la ville de Paris, le village vit très bien aujourd'hui et attire une foule de touristes férus de sculpture, venus du monde entier. Et qui se retrouvent tous pour déjeuner à l'école communale ....
Musée Zadkine - 46250 Les Arques - 05 65 53 43 81. fermé le lundi et entre le 1er et le 31 janvier.