La sortie du programme populaire et partagé du Front de gauche a créé une sorte de petit buzz. Nul doute que ce week-end, la fête de l'Humanité permettra de lui donner encore plus de retentissement.
L'Humain d'abord n'avait même pas été lu, qu'on lisait déjà hier, sur twitter, quelques commentaires ironiques et narquois d'éminents membres de la socialosphère :
«le Front de gauche rase gratis»
Ou encore :
«un programme irréaliste et pas chiffré...»
Des remarques qu'il faut replacer dans leur contexte :
- au cours des primaires, les candidats socialistes sont tombés dans une sorte de surenchère droitière, promettant un retour à la règle du déficit à 3 % du PIB dès 2013 ou 2014, autrement dit une politique d'austérité et de sacrifices...
- le programme du PS, qui a été salué par l'Institut Montaigne, le think thank néo-libéral français, ne brille pas son originalité en restant dans les clous des différents traités néo-libéraux de l'UE.
- le bilan du PS dans l'opposition est catastrophique avec les votes en faveur du traité de Lisbonne et du 1er plan d'aide à la Grèce du camarade Papandreou...
Aussi, dans un tel climat de soumission idéologique, nos amis de la socialosphère n'imaginent même pas qu'un gouvernement de gauche puisse rompre avec le néo-libéralisme, ce système oligarchique qui auto-entretient la crise et qui commande aux gouvernants de gérer la pénurie par la régression sociale.
L'Humain d'abord s'affranchit du carcan néo-libéral et de l'idéologie dominante, n'en déplaisent aux médias et à leurs experts si experts, pour proposer un projet de société et imaginer un autre dessein. Ce n'est ni un bilan comptable, ni la somme de comptes d'apothicaires !
Soutenir le Front de gauche passe par la prise de conscience que le système actuel, même géré par le PS, va dans le mur économique, social, politique et écologique. Et, l'urgence est d'en construire un autre au service de l'Humain d'abord !
Alors, commençons par débattre des propositions avant d'imaginer leur financement...