De toutes mes émotions

Publié le 14 septembre 2011 par Gentlemanw

Il est des moments de la vie que l'on attend avec impatience, ce sentiment fort et oppressant d'un part, mais aussi avec ce recul de ne savourer qu'au dernier instant l'ultime plaisir. 

Encore quelques mois,

Encore quelques jours,

Encore quelques heures,

Dans quelques minutes.

De notre vie, on ne relâche bien souvent le cercle san fin du boulot-métro-dodo, on ne prend pas ce temps, cette liberté de sortir du cercle, de prendre la route d'une autre vie. Partir ce matin vers une autre aventure, en suivant ce chemin que l'on ne connait pas mais qui nous paraît naturel de suivre. Il nous libère de notre passé, d'un brouillard épais pour aller vers un nuage, un autre smog peut-être.

Vivre cette liberté sans réfléchir, en passant aux yeux des autres pour une folle, sortant du moule, criant en silence cette fuite vers l'ailleurs. 


Je ne vous emmenerai pas sur mon chemin, ni sur la route, encore moins vers une lumière noire qui guide certaines de mes pensées, je vous suggérerais de croire à cette éventualité. Un RTT de vie, juste pour vous, juste pour sentir la nature autour de vous, juste pour oublier les doutes et le gris de nos journées.

Aujourd'hui j'espère voir un nouveau soleil, en découvrant dans un virage de mon envolée sans but, j'espère apercevoir une photo, une image de vie féminine. Mode dans un magazine, ou furtive féminité d'une personne, là devant moi, juste sur un coin de trottoir. Les mouvements d'une femme, les pas synchronisés de deux amies qui papotent avec un café à la main, elles marchent. Je ne suis pas uniquement leurs talons fins, non, je suis du regard leurs vêtements, leurs courbes enveloppées de leurs tuniques de soie. Moulantes sur les hanches, envolées sur leurs tailles, juste un flou, elles ont disparu, dans un coin de porte. Mon voyage est flou et si courts, quelques secondes, parfois une minute.

Je suis là dans ma chambre d'hopital, avec la porte entr'ouverte sur le couloir, les visites aux autres malades, dans les autres chambres. Elles sont des rêves durant mes insomnies du soir, j'ai laissé les trop-faciles somnifères, suis-je dans mes émotions, dans mes envies, dans ce silence.

Encore quelques jours, quelques nuits, quelques émotions, c'est un bon signe, je vis encore dans un corps immobile, qui lutte.

Merci aux sirènes de mes rêves, et aux quelques femmes qui passent par ici, entre deux portes.

Comme par transparence.

Nylonement