Les craintes de Greenpeace et de nombreux scientifiques se sont révélées justifiées. L’année 2011 va battre le triste record du niveau minimum de la banquise en Arctique. Avec 4,24 millions de kilomètres carrés, l’étendue des glaces est inférieure d’environ 0,5 % à celle du précédent record enregistré en septembre 2007 et atteint son plus bas niveau depuis le début des observations satellite en 1972. C’est le résultat des études menées par les scientifiques de l’Institut de physique environnementale de l’université de Brême (Allemagne),
Par ailleurs, en ce moment même, Greenpeace mène une expédition scientifique dans la région, composée de scientifiques indépendants du département d’océanologie de l’Université de Cambridge (Nick Toberg et Till Wagner), qui mènent des recherches sur l’épaisseur et le volume de la glace de mer arctique. Ces deux données sont, au-delà de la mesure de l’étendue de la glace, indispensables pour mesurer le recul de la banquise.
Credit: Greenpeace / Nick Cobbing
La banquise pourrait disparaître en été avant 2050
Les températures dans la région arctique auraient augmenté deux fois plus vite que les températures moyennes au cours des cinquante dernières années. L’étendue et l’épaisseur des glaces arctiques se sont également significativement réduites au cours des récentes décennies. D’après les scientifiques, la fonte des glaces durant l’été est un excellent indicateur du réchauffement climatique mais c’est aussi une véritable clé du phénomène. Le recul de la banquise ne peut plus être expliqué par la variabilité naturelle d’une année sur l’autre. Les modèles climatiques montrent plutôt que ce recul est lié au réchauffement climatique, particulièrement prononcé en Arctique du fait du phénomène « albédo », la fraction de l’énergie solaire réfléchie vers l’espace.
Par ailleurs, les scientifiques du NSIDC (centre américain spécialisé dans l’observation de la neige et de la glace) ont noté la disparition quasi complète des glaces dans les chenaux du Passage du Nord-Ouest. La route du sud serait donc également libre de glace.
Une autre preuve flagrante des effets dramatiques des changements climatiques dans l’Arctique est sortie la semaine dernière. Alan Hubbard, glaciologue gallois de l’université d’Aberystwyth et spécialiste du glacier Petermann (dans le nord du Groenland) a ainsiconstaté que le morceau du glacier qui s’était détaché en août dernier, plus de 260 km2 de glace, avait aujourd’hui totalement fondu et disparu.
L’atmosphère au dessus du Grand Nord se réchauffe donc plus vite qu’ailleurs et si la tendance se poursuit la banquise pourrait complètement disparaître en période estivale d’ici 30 ans, soit quarante ans plus tôt que ce qu’a estimé le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
La dernière fois que l’Arctique était totalement libérée de la glace en plein été date de 125 000 ans, au cœur de la dernière grande période interglaciaire.
La fonte de la banquise arctique est l’un des impacts les plus visibles des changements climatiques, avec des conséquences importantes non seulement pour les populations autochtones, la faune et la flore de cette région, mais également pour l’ensemble de la planète.
Quelle amère ironie de constater que la combustion de pétrole joue un rôle majeur dans la fonte de la banquise, et que cette même fonte est perçue par beaucoup comme une opportunité supplémentaire de créer des marchés pour les entreprises pétrolières… La boucle est bouclée.
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