1320
« Je ne fréquente pas d’écrivains, ici il n’y en a pas. » René Frégni
.
Au fond nous n’admirons pas le même ciel
Ou encore pas du même point de vue
Toi dominant les toits de la ville
Tu hantes de ton rire tonitruant
Lâches tes bonnes blagues
Qui ne font rire que toi
Au cœur de ce monde que je fuis
.
Nous ne regardons rien du même horizon
La chance t’a guidé
Des prisons de ta jeunesse
A une rédemption littéraire
.
Te voilà inséré admis et adulé
A ce titre tu plastronnes
Fier de cette réussite autodidacte
Tu écrases de ton succès
Tout ce qui n’entre pas dans ta cour
.
Nous regardons le même ciel
Mais pas avec les mêmes pupilles
Nos narines s’ouvrent sur les mêmes garrigues sèches
Les mêmes parfums de thym et de romarin nous envoûtent
Mais nos sentiers ne se rencontrent jamais
*
Ma fenêtre ne domine rien d’autre que le feuillage d’un marronnier
Sur l’avenue d’en bas on ne fait que passer sans jamais lever le nez
J’écris sur ce versant d’humilité où rien n’est à attendre
Sinon la contemplation méditative de ce monde où tu brilles
Que mes pas traversent en baissant la tête
De peur d’y être happé sans savoir m’y tenir
.
Manosque, 2 août 2011
©CopyrightDepot.co 00045567