Il est rare de pouvoir faire le lien entre Bretagne et Turquie, mais alors entre Turquie et "chez moi"... Yvette Jobar, la veuve d'un patron-pêcheur de Plouescat mort dans le naufrage de son navire coulé par un cargo turc immatriculé au Iles Kiribati et dirigé par un capitaine Azeri (c'est sûr, la Manche ce n'est pas la Caspienne), vient de renvoyer dans les cordes l'armateur qui lui proposait 500.000 dollars pour le retrait de sa plainte.
«Je ne lâcherai pas. Aujourd’hui, dans un an, dans dix ans, dans vingt ans je serai toujours là et je leur ai dit les yeux dans les yeux: si vous avez une tête de Turc moi j’ai une tête de Bretonne.» Et explique son refus du deal proposé par l’armateur: «Je ne les laisserai pas faire. Mon mari est resté à la barre de son bateau et a sauvé son équipage. Accepter des choses comme un arrangement financier serait contraire à notre morale. On n’a pas été élevés comme ça, pour de l’argent. Je ne trahirai jamais mon mari.»
Incapables de régler depuis plus de 80 ans leur problème de minorité têtue et bornée, les Turcs viennent d'en découvrir une autre...
Dalc'h Mat Yvette! (tiens bon!)