Ils dénoncent des anomalies dans la privatisation de leur entreprise M'sila : des travailleurs d'une société privée en grève de la faim
Les quatre cents travailleurs d'Agal Plus, une entreprise privée de transformation d'aluminium, ne décolèrent pas. Quatre d'entre eux ont entamé dimanche une grève de la faim pour exiger une commission d'enquête sur les modalités de privatisation de leur unité. «Les travailleurs avaient remarqué qu'il y avait beaucoup d’irrégularités et d'anomalies dans les modalités de privatisation»,affirme ainsi Smaïl Ghellab membre du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) à M'sila.
Outre l'ouverture d'une enquête sur le bradage de leur entreprise, les employés réclament l'application de la loi algérienne qui donne le droit aux pouvoirs publics de renationaliser une entreprise en cas de non respect par l'opérateur privé de ses engagement en matière d'augmentation de la production.
C'est lors de la privatisation de cette unité de transformation d'aluminium en 2006 que le mouvement de protestation des employés a vu le jour. Ils avaient organisé plusieurs manifestations avant de décider de hausser le ton avec tous les changements induits par le printemps arabe, ajoute M. Ghellab. En mai dernier, onze travailleurs avaient entamé une première grève de la faim pendant dix jours. Les quatre cents travailleurs sont en grève depuis quatre mois.
Le bureau de la Laddh de M'sila a appelé, ce mardi 13 septembre, à l'arrêt des poursuites judiciaires contre les travailleurs et de mettre fin au harcèlement des travailleurs par les services de sécurité de M'sila. Il appelle également les organisations syndicales et de défense des droits de l'homme à soutenir ces travailleurs.
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